J2. Le Stade Malherbe n'est pas passé si loin

Le contexte

Le Stade Malherbe ne vient pas pour fermer le jeu

A peine remis de leurs émotions après leur victoire renversante aux dépens de Lorient (3-2), les partenaires de Julien Féret se rendaient, en ouverture de cette deuxième journée, à Lyon, premier leader de cette saison après son succès 3-0 sur le synthétique nancéien. "Pour moi, c'est la meilleure équipe française avec Paris", ne passait pas par quatre chemins Patrice Garande.

"Je ne lui vois pas beaucoup de faiblesses. Nous ne devrons pas jouer trop bas. Cette formation est très forte dans les petits périmètres avec des ballons entre deux, des une-deux, des jeux en triangle… Il faudra également se sortir de leur pressing permanent", poursuivait le technicien normand. Malgré le pedigree de l'adversaire (invaincu dans son Parc OL, 10V-2N) et une forte chaleur, le Stade Malherbe n'envisageait pas de se présenter en victime expiatoire.

"Dans ce championnat, nous avons des ambitions et la première d'entre elles, c'est de gagner tous les matches. Même si je sais très bien que nous n'y arriverons pas, c'est ce que j'essaye d'inculquer aux joueurs", indiquait le coach caennais qui n'entendait pas renier ses convictions pour bousculer les Gones. "Si nous y allons pour garer le bus devant notre cage, ça ne fonctionnera pas. L'idée, c'est de marquer des buts".

Les compositions

Première titularisation pour Yann Karamoh

"Si je dois commencer avec Yann titulaire, ça ne me posera aucun problème", expliquait Patrice Garande en conférence de presse d'avant-match. Des paroles aux actes, il n'y a qu'un pas pour le patron technique du SMC. Auteur d'une excellente entrée en jeu contre Lorient il y a huit jours pour son baptême du feu en Ligue 1, le jeune attaquant des "Bleu et Rouge" qui se positionnait dans le couloir droit fêtait sa première titularisation chez les professionnels.

C'est Hervé Bazile, touché par un deuil familial et absent dans le Rhône, qui sortait du onze de départ. Par rapport au week-end précédent, il s'agissait de la seule modification dans la composition caennaise. Un entraîneur malherbiste qui disposait son équipe en 4-2-3-1 au coup d'envoi avec un duo de récupérateurs composé de Damien Da Silva et Jonathan Delaplace ; le capitaine Julien Féret se positionnant en meneur de jeu en soutien d'Ivan Santini.

Du côté lyonnais, Bruno Genesio reconduisait la même formation que lors de la première journée à une exception ; la recrue polonaise Maciej Rybus remplaçant au poste de latéral gauche Jérémy Morel, forfait à cause de douleurs au dos. Annoncé titulaire par la presse spécialisée, Mathieu Valbuena s'asseyait sur le banc ; Maxwel Cornet conservant sa place sur le front de l'attaque.

Le film du match

Un doublé sur penalty pour Lacazette

• 9'. Récupérant le ballon dans les pieds de Sergi Darder au milieu de terrain, Damien Da Silva sollicite Yann Karamoh dans la profondeur. Le centre enroulé du n°7 du Stade Malherbe est sorti du bout des gants par Anthony Lopes alors qu'Ivan Santini se trouvait à l'affût.
• 16'. D'un magnifique contrôle orienté en plein cœur de la surface adverse, Alexandre Lacazette se met en position de tir, mais l'intervention combinée d'Alaeddine Yahia et de Rémy Vercoutre empêche l'attaquant lyonnais d'ouvrir le score. Dans un second temps, la tentative de Nabil Fékir est repoussée par le défenseur tunisien.
• 19'. Sur un corner de Fékir dévié au premier poteau par Rafael, la tête de Lacazette au niveau de la ligne des 5,50 mètres n'attrape pas le cadre.
• 28'. Il faut une superbe parade du gardien caennais pour détourner la demi-volée des 20 mètres de Corentin Tolisso déviée par Yahia. Sur le corner qui suit, l'arbitre désigne le point de penalty pour une main de Santini consécutive à une tête de Tolisso. Une sanction transformée sans trembler par Lacazette (31') Lyon 1-0 SM Caen
• 34'. D'une claquette au-dessus de sa transversale sur une frappe du gauche de Fékir, Vercoutre permet à son équipe de ne pas concéder le break.
• 42'. Sur une passe en retrait pas assez appuyée de Mapou Yanga-Mbiwa, il faut un tacle en catastrophe de Lopes pour priver Féret du ballon.
• 48'. Lancé dans la profondeur par Féret, Karamoh, d'un crochet extérieur du droit, élimine Maciej Rybus avant de voir sa frappe du coup de pied s'écraser sur la transversale lyonnaise.
• 55'. Sur une nouvelle passe en retrait de l'arrière-garde locale, Karamoh est à deux doigts d'intercepter le "cuir". Il faut toute la technique aux pieds de Lopes pour sortir l'OL de ce piège. Dans la foulée, la reprise de Ronny Rodelin, suite à un centre de Féret, passe au-dessus des cages des Gones (56').
• 66'. Vercoutre se couche parfaitement sur un tir croisé des 20 mètres de Darder. Soixante secondes plus tard, la frappe enveloppée de Cornet flirte avec la lucarne opposée du SMC.
• 70'. Après un coup de pied arrêté de Féret ressemblant à un petit corner, le "coup de boule" de Yahia fait passer un frisson dans les travées du Parc OL. Idem pour un coup franc à 18 mètres de Rodelin à sept minutes de la fin (83').
• 89'. Les situations chaudes se multiplient sur les cages de Lopes qui repousse d'abord une frappe flottante de Steed Malbranque avant de voir la volée au premier poteau de Santini, consécutive à un centre de Karamoh, passée de peu à côté (92').
• 96'. Le Stade Malherbe concède un second penalty dans les arrêts de jeu ; M. Benoît Millot sanctionnant une faute peu évidente de Syam Ben Youssef sur Jordan Ferri. Lacazette ne se fait pas prier pour doubler la mise. Lyon 2-0 SM Caen

La réaction

Patrice Garande : "J'éprouve des regrets"

"Au regard de notre seconde période, j'éprouve des regrets. Nous méritions de marquer. Vu leur déception, les joueurs sentent qu'ils sont passés à côté de quelque chose. En première période, tout n'a pas été négatif, mais nous avons été trop timorés techniquement. Nous avons connu beaucoup trop de déchets. Il fallait se lâcher. On ne peut pas se satisfaire d'une défaite, mais c'est très encourageant. La sortie de Manu Imorou ? Il a ressenti un petit truc au mollet. Nous n'avons pas voulu prendre de risques".

Forcément déçu du résultat, même si on n'a pas à rougir. Pour ma part rien de méchant, béquille derriere le genou.

— Manu Imorou (@Manuimorou) 19 août 2016