Avec un entraînement quotidien à l'exception de dimanche, cette trêve n'en avait que le nom pour les joueurs du Stade Malherbe…
"La volonté était de rester dans le travail pour préparer au mieux le déplacement à Marseille et de ne pas rester sur les acquis du résultat de Nice (victoire 1-0). Nous avons effectué une semaine complète avec une opposition interne (avec des jeunes du centre de formation) pour conclure en guise de match".
On imagine qu'après le succès aux dépens de l'OGC Nice avant la coupure internationale, le climat était plus serein au sein de l'effectif ?
"Nous avons tous été soulagés par cette victoire. Nous étions mieux dans nos têtes. Il y avait plus de sourires. Si nous avions perdu contre Nice, ça nous aurait fait cinq défaites consécutives (toutes compétitions confondues). Même si nous essayons de garder une attitude positive, ça aurait été forcément une période compliquée à gérer".
Considérez-vous ce succès contre les Aiglons comme un match référence pour le Stade Malherbe ?
"J'espère que le fait d'avoir battu le premier de cette manière constituera un déclic et que nous serons capables de rééditer ce type de prestation à Marseille et lors des semaines suivantes. Face à Nice, nous avons accompli les efforts ensemble, les uns pour les autres. Nous formions un véritable bloc que ce soit pour attaquer ou pour défendre. C'est ce genre de victoires qui te permet de prendre conscience de tes qualités et d'engranger de la confiance. Et on le sait dans le football, la confiance détermine une grande partie des résultats".
Qu'est-ce que vous a apporté le passage en 5-3-2 depuis deux journées ?
"Comme Ronny (Rodelin) s'est rapproché d'Ivan (Santini), c'est plus simple pour eux de conserver le ballon ; ce qui nous permet de mieux faire remonter le bloc. Comme il y a Nico (Seube) et trois défenseurs derrière eux en sécurité, nos milieux relayeurs peuvent aussi se projeter plus facilement à l'image de Jonathan (Delaplace) qui le fait de plus en plus et de mieux en mieux. Sans oublier les mecs sur les côtés qui font les efforts physiques et montent à tour de rôle".
Avec ce changement de système, vous avez gagné votre place de titulaire au sein de la défense à trois arrières centraux…
"Au début, je m'attendais à vivre une saison compliquée. D'ailleurs, sur les quatre premiers matches, je n'ai pas disputé la moindre minute. Maintenant, j'appartiens à un club, à un groupe et je suis resté concerné. J'ai gardé le même état d'esprit. Ces efforts, le coach les a vus. Avec ce changement de système qui m'a été bénéfique, j'essaye d'exploiter ce temps de jeu pour montrer que je peux être utile à l'équipe".
Bien que vous soyez milieu défensif de formation, vous considérez-vous, désormais, comme un défenseur central à part entière ?
"Pour moi, c'était convenu cette saison que je faisais partie des défenseurs centraux même si pendant la préparation et sur mes premières apparitions, en fonction des circonstances, j'ai évolué aussi au milieu. Après, ma polyvalence m'a toujours servi pour avoir du temps de jeu. Maintenant, j'aimerais bien me fixer à un poste, enchaîner les matches et prendre confiance. Mais, le plus dur dans le football, c'est de s'installer".
Que pensez-vous de cet OM version 2016-2017 ne comptant qu'un point d'avance (14 contre 13) sur vous avant votre confrontation ?
"Quand on voit les noms qui composent cette équipe avec des ex-internationaux, certains qui comme Lassana Diarra étaient encore récemment en équipe de France, ce mélange de jeunesse et d'expérience, je ne pense pas que nous puissions considérer l'OM comme un concurrent direct. Certes, c'est une équipe un peu "en reconstruction" avec l'arrivée d'un nouveau coach. Mais Rudi Garcia a eu deux semaines pour faire partager sa philosophie à ses joueurs. Il faut s'attendre à un très bon Marseille dimanche, tactiquement bien rodé".
Ce déplacement à Marseille, dimanche, évoque forcément de bons souvenirs pour le Stade Malherbe qui reste sur deux succès retentissants au Vélodrome (1-0 lors de l'exercice précédent et 3-2 il y a deux saisons)…
"Compte tenu du scénario, la première victoire est plus marquante que la seconde. Etre menés 2-0, revenir à égalité avant de s'imposer 3-2 avec ce superbe but de Nico Benezet, ce retournement de situation était assez exceptionnel surtout qu'à l'époque, nous étions encore à la recherche de points pour nous maintenir. L'année dernière, je me souviens de ce but magnifique d'Andy qui nous avait permis de lancer cette saison extraordinaire".
Le classement est encore extrêmement serré puisque si vous ne disposez que de trois unités d'avance sur la 18e place (occupée par Lille), vous n'accusez dans le même temps qu'une longueur de retard sur le 11e (Dijon)…
"Une série comme nous espérons la faire peut nous faire grimper. Nous savons qu'avec une vingtaine de points à la trêve de Noël, nous serons dans les clous pour le maintien. Après, il ne faut pas non plus trop s'attarder sur le classement et notre nombre de points, car ça peut parfois faire déjouer. Ce qui est important, c'est le contenu que nous mettons dans nos matches".
Jordan Adéoti
- Né le 12 mars 1989 à L'Union (Haute-Garonne).
- Franco-béninois
- Défenseur central ou milieu de terrain. Droitier. N°18.
- 1,83 m pour 81 kg.
- Clubs précédents : Toulouse FC (1998-2004), Colomiers (2004-2012), Laval (2012-2014).
- International béninois.
- Cette saison : 7 matches dont 3 comme titulaires (360').