L'équipe réserve du SM Caen négociera, dimanche après-midi, un rendez-vous déterminant dans l'optique de son maintien en CFA. Hôtes de Pontivy, les joueurs de Philippe TRANCHANT se donneraient un sacré bol d'air, en cas de succès. Entretien.
Philippe, que retiens-tu du résultat nul brillamment obtenu aux Herbiers (0-0), il y a dix jours ?
Là-bas, on a répondu présent, on a réalisé un très bon match. Techniquement, les joueurs ont été capables de ressortir proprement les ballons, sans s'affoler. Tactiquement, on avait également bien préparé notre affaire. Si bien qu'on est repartis de Vendée avec quelques regrets car eux n'ont pas eu de véritable occasion alors que, nous, on a obtenu deux-trois belles opportunités en fin de match. Gagner n'aurait pas été scandaleux. Loin de là...
Réussir une prestation si convaincante chez un postulant à l'accession, ce n'est évidemment pas neutre ?
Pour moi, ça veut dire quelque chose. Depuis plusieurs semaines, ce que l'on met en place est intéressant. Déjà, avant Noël, notre défaite contre Fontenay était, objectivement, très sévère car on avait réalisé des choses pertinentes dans le jeu. La progression est significative. Je ne cesse de le dire et le répéter : on est très jeunes mais les gars acquièrent, au fur et à mesure, de l'expérience. Ca ne se fait pas d'un claquement de doigts mais il y a une vraie évolution. De toute façon, tout ce qu'ils vivent cette saison est formateur pour eux.
"Dans le jeu, on n'a rien à envier à certaines équipes..."
Dans quel état d'esprit abordes-tu la réception de Pontivy ?
Plus globalement, on a, face à nous, une série de trois matches extrêmement importants puisqu'on va défier des candidats au maintien (NDLR : Pontivy, La Vitréenne et Concarneau). Si on récoltait deux victoires et un nul, ça nous ferait un bien fou. On ne va pas parler de trois succès car il faut quand même rester raisonnable... Mais, pour bien nous situer dans ce championnat, on a besoin d'efficacité sur ces trois prochaines journées. Maintenant, il n'y aura plus de creux, on va jouer tous les week-ends jusqu'au 2 juin. Donc, il va s'agir d'être solide et costaud.
En championnat, Pontivy reste sur cinq revers de rang. Est-ce un élément à prendre en compte avant d'accueillir cette équipe ?
La période de doute qu'ils traversent va forcément influer sur leur jeu, c'est évident. Pour nous, la clé, ce sera de ne pas les laisser espérer, de ne pas leur redonner confiance. On devra faire preuve de dynamisme, mettre en place nos convictions dans le jeu pour créer les déséquilibres et jouer notre chance à fond. C'est, d'abord, dans le conditionnement que ça va se faire.
Mentalement, une victoire, ça changerait tout ?
Ce serait dans la continuité de ce que j'ai vu aux Herbiers. Ce que l'on vit aujourd'hui n'est pas surprenant : on savait, dès le début, que ça allait être dur. Bien sûr, il y a deux ou trois matches sur lesquels on n'a pas été vernis. Mais si on a perdu sur des coups de dés, ce n'est pas par hasard. Dans le jeu, on n'a rien à envier à certaines équipes. Alors, si on progresse dans la concentration et la maîtrise, on finira les matches sur des résultats positifs. Il reste encore 19 matches, on n'est pas partis bien loin... Je crois en nous, j'ai vraiment de l'espoir.
CFA (16e journée) : SM CAEN - PONTIVY GSI, dimanche (15H00), stade Venoix.
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