Son parcours, ses coups de cœur, l'attachement à ses racines : le Franco-Marocain nous dit tout. Confidences.
SES DEBUTS : "Je suivais mes grands frères"
"Le foot, c'est une affaire de famille. Mes quatre grands frères ont tous pratiqué et, dès mon plus jeune âge, je les suivais sur les terrains. A 6 ans, j'ai pris ma première licence au club de Sotteville-lès-Rouen (76). Cinq ans plus tard, j'ai rejoint Petit-Quevilly. Lors d'une finale de Coupe de Normandie Benjamins, on a affronté Le Havre et les recruteurs havrais m'ont repéré. J'ai réussi ma semaine d'essai et le Centre de Pré-Formation du HAC m'a donc recruté."
L'ADOLESCENCE : "Je me suis accroché"
"Au Havre, j'étais dans la promo de Johnny PLACIDE et Loïc NESTOR, je côtoyais aussi Dimitri PAYET qui avait un an de plus que nous. Après mes trois saisons au HAC, j'ai eu le malheur de ne pas être conservé. Ensuite, j'ai signé au FC Rouen en 16 ans Nationaux. Je n'avais pas de temps de jeu et, dès le milieu de saison, j'ai signé à Oissel. J'ai joué avec les Moins de 18 ans puis intégré le groupe CFA2. Même dans les moments de doute, je n'ai rien lâché, je me suis accroché."
FREJUS : "L'appel du frère"
"Mon frère qui vivait dans le Sud a appris que Fréjus recherchait un milieu de terrain. Il m'a appelé, je l'ai dit à mon père mais ce dernier a refusé parce que j'avais le bac à préparer. Moi, j'avais tellement envie d'y aller que je lui ai désobéi, j'ai réussi l'essai à Fréjus et j'ai été recruté. Là-bas, sous la direction de Guy DAVID notamment, j'ai joué en CFA, puis National. Ça s'est très bien passé, j'ai marqué quelques coups-francs qu'on a pu voir sur Internet. Ç'a été une très bonne expérience..."
LE SM CAEN : "Un club idéal pour moi"
"Après la saison de National, j'ai refusé la proposition de nombreux clubs de Ligue 2 qui s'étaient positionnés. On m'avait conseillé d'attendre car des L1 devaient se manifester. En Ligue 1, Caen et Dijon m'ont finalement contacté. Malherbe était le projet qui me correspondait le plus, j'ai été séduit par le discours des dirigeants et j'ai fait le choix qui me semblait le plus naturel. C'était un club idéal pour moi."
SES REFERENCES : "J'aimais le style de Riquelme"
"Comme tous les gamins de mon âge, j'ai adoré ZIDANE, c'était mon idole. Il y avait lui et RIQUELME. J'aimais le style de ce joueur argentin. Peut-être parce qu'il préférait faire des passes que marquer des buts... Moi, c'est un peu pareil, je préfère faire marquer. Je ne suis pas spécialement individualiste, j'aime offrir un but à mon partenaire. C'est ça qui me plaît. Mais je sais aussi qu'être trop altruiste, ça peut être un défaut quand les situations de marquer se présentent."
LA FAMILLE : "Heureux qu'ils soient fiers de moi"
"Devenir footballeur pro, c'est un rêve que j'ai depuis que je suis tout petit. Dans ma famille, c'est aussi un rêve qui s'est transmis de père en fils. Mon père aurait adoré passer pro, j'ai quatre grands frères qui n'en sont pas passés loin non plus : si j'en suis là, c'est grâce à eux car, quand ç'a été dur, ils ont toujours tout fait pour que je m'accroche. Si je n'ai jamais lâché, c'est grâce à leur soutien. Aujourd'hui, ils sont fiers de ce que je suis. Et moi, je suis heureux qu'ils soient fiers de moi. J'ai la chance de faire un métier dont ils rêvaient. Et, rien que pour ça, je dois faire le maximum pour eux et pour ce club, le Stade Malherbe, que j'ai dans le cœur."
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