
- 1re journée - Samedi 9 août
- Evian TG - SM Caen 0-3
Et un, et deux, et trois zéro !
Après deux ans à l'échelon inférieur, le Stade Malherbe avec six novices à ce niveau au coup d'envoi ne manque pas ses retrouvailles avec la première division. "Les garçons ont pris la mesure de la Ligue 1", commente Patrice Garande. Sur le terrain d'une formation savoyarde qui se révélera quelques mois plus tard comme un concurrent direct pour le maintien, les Normands grâce à l'ouverture du score de N'Golo Kanté et à un doublé de Mathieu Duhamel s'emparent même de la tête du championnat, pour la première fois de leur histoire, à la différence de buts. Un heureux présage puisqu'aucune équipe ayant occupé le fauteuil de leader au soir de la première journée n'a jamais été reléguée.
- 4e journée - Samedi 30 août
- SM Caen - Stade Rennais 0-1
Maudit MMArena
A cause des Jeux équestres mondiaux qui se tiennent simultanément, le Stade Malherbe, privé de d'Ornano, est contraint de disputer ses deux premiers matches à domicile… au Mans ! Après une défaite pour le moins sévère contre Lille, quinze jours auparavant, sur un penalty injustifié provoquant l'expulsion de Dennis Appiah, les Caennais connaissent un scénario quasi similaire face à Rennes. Si le penalty des Bretons à deux minutes de la fin est incontestable, l'expulsion de N'Golo Kanté pour deux cartons jaunes reste en travers de la gorge des "Bleu et Rouge". A l'origine du premier avertissement, l'arbitre ayant laissé un avantage en faveur du SMC qui ne lui a finalement pas profité. "C'est l'histoire d'un match. Après, ça se répète encore au Mans", se montre, philosophe, Patrice Garande.
- 10e journée - Dimanche 19 octobre
- Girondins de Bordeaux - SM Caen 1-1
Le 4-4-2, une fausse bonne idée
Son équipe menée 1-0 à la pause, Patrice Garande revoie sa copie. Exit le 4-1-4-1 en vogue depuis le coup d'envoi du championnat, place à un 4-4-2 avec un duo de récupérateurs composé de N'Golo Kanté et Julien Féret. Cette tactique fonctionnant durant la seconde période à Chaban-Delmas donne des idées à l'entraîneur caennais qui instaure ce système pour les journées suivantes censé, entre autres, permettre à Julien Féret de mieux s'exprimer. "Rétrospectivement, c'était une erreur", reconnaît plus tard le coach du SMC. "Si nous nous sommes montrés plus performants dans l'utilisation du ballon et dans le nombre d'occasions procurées, nous avons perdu tout ce qui faisait notre rigueur défensive".
17 394
Comme le nombre de spectateurs de moyenne à d'Ornano(1). Autant dire que le 12e homme a répondu présent cette saison dans les bons comme dans les mauvais moments. "Le comportement de notre public qui nous est resté extrêmement fidèle fait partie des choses que j'ai appréciées cette année. Il a toujours été présent dans les moments difficiles à l'image du dernier match de la phase aller contre Bastia (le 20 décembre, à l'époque, le SMC occupait la dernière place). Je n'oublie pas ce soir-là qu'ils étaient encore 14 000. Et même quand il a manifesté son mécontentement à juste titre, il l'a fait de manière tout à fait correcte. Nous ne pouvons rien lui reprocher", juge Patrice Garande, l'entraîneur des "Bleu et Rouge". "Je sens qu'il est en train de se passer quelque chose entre eux et nous".
(1)Ce chiffre ne prend pas en compte les deux matches délocalisés au Mans en début de saison à cause des Jeux équestres mondiaux.
- 14e journée - Samedi 22 novembre
- AS Monaco - SM Caen 2-2
Toujours debout après la tempête
Cinq jours après la révélation de l'affaire des matches présumés truqués en L2 conduisant, entre autres, à la mise en examen du président Jean-François Fortin pour corruption passive, le Stade Malherbe, assailli par les assauts monégasques en première période, se ressaisit au retour des vestiaires. Galvanisés par le discours fédérateur de leur coach, "nous avons évoqué pas mal de choses qui resteront à l'intérieur du groupe", reste discret Patrice Garande, les coéquipiers de Julien Féret passent même à deux doigts de la victoire à la 90'. "Vous imaginez bien que cette rencontre allait au-delà du foot", ajoute le technicien normand, référence au contexte extra-sportif.
- 18e journée - Vendredi 12 décembre
- Olympique Lyonnais - SM Caen 3-0
Alerte rouge !
Relégables depuis leur naufrage à Guingamp dix jours plus tôt et une défaite 5-1, le Stade Malherbe qui n'a engrangé que deux points sur les 18 possibles entre les 12e et 17e journées se retrouve en position de lanterne rouge après avoir été balayé par l'OL. En dépit de cette situation comptable catastrophique, Patrice Garande ne baisse pas les bras. "Si je sentais que mon message ne passait plus auprès des joueurs ou que certains éléments me lâchaient, j'irais voir ma direction. Mais je n'éprouve aucun doute. J'ai envie de sauver ce club, mais je n'y arriverai pas seul".
- 21e journée - Samedi 17 janvier
- SM Caen - Stade de Reims 4-1
Une si longue attente
Après quasiment trois mois de disette, le Stade Malherbe renoue avec le succès, qui plus est avec la manière, confirmant les intuitions de Patrice Garande qui a retrouvé un groupe "redynamisé" au sortir de la trêve hivernale. "Je sais que beaucoup d'observateurs nous voient déjà condamnés, mais je sentais depuis la réception de Bastia avant la trêve qu'il existait les prémices de quelque chose. Maintenant, quand on est malade, on ne peut pas se rétablir en un claquement de doigt", analyse l'entraîneur "Bleu et Rouge" qui salue la force de caractère de ses troupes. "L'état d'esprit de l'équipe s'est révélé au moment où nous avons concédé le penalty. Il y a un mois et demi, dans une situation identique, nous nous inclinons".
- 25e journée - Samedi 14 février
- Paris SG - SM Caen 2-2
Quand le Parc chavire
Face à une formation du PSG frappée par une cascade de blessures (cinq au cours de cette partie) la contraignant à terminer à neuf durant les dix dernières minutes, le Stade Malherbe, mené 2-0 jusqu'à la 89', a parfaitement su tirer profit de cette situation en arrachant un nul inespéré grâce, notamment, à un coup franc d'Hervé Bazile à l'extrême limite des arrêts de jeu. "Je n'avais jamais vécu un scénario comme ça", n'en revient pas Jean-Marie Huriez, l'adjoint de Patrice Garande, dont l'équipe reste sur quatre succès de rang. "Nous avons bien sûr bénéficié des ennuis adverses. Pour revenir, nous avons conscience qu'à 11 à 11, ça aurait été très compliqué vu la maîtrise collective des Parisiens. La conclusion est inespérée, mais nous avons eu le mérite de ne rien lâcher".
Seul club à prendre un point au Parc en 2015
En arrachant le match nul face au PSG dans les arrêts de jeu (lire ci-contre) le 14 février, le SMC ne s'en doutait pas encore, mais la formation normande a été la seule à ne pas repartir bredouille, hors compétitions européennes, du Parc des Princes en 2015. Une performance loin d'être anodine quand on sait que les hommes de Laurent Blanc n'ont perdu aucune rencontre à domicile cette saison sur la scène nationale, ne concédant en tout et pour tout que quatre malheureux nuls.
- 27e journée - Vendredi 21 février
- Olympique de Marseille - SM Caen 2-3
Un ouragan balaie l'OM sur son passage
Inarrêtable, le Stade Malherbe ponctue son incroyable série par un chef-d'œuvre en s'imposant au Vélodrome au terme d'un scénario, une nouvelle fois, invraisemblable. Menés 2-0 à l'heure de jeu, les Normands signent un incroyable retournement de situation grâce à trois buts de Nicolas Seube, Emiliano Sala et Nicolas Benezet. "C'est encore plus fort qu'au Parc. Là-bas, nous avions bénéficié de circonstances favorables. Cette fois-ci, notre adversaire est resté à onze", s'enthousiasme Patrice Garande. "Ma plus grande satisfaction, c'est que l'équipe y a toujours cru. Elle a déjà montré dans le passé qu'elle possédait des ressources, mais ça a peut-être été au-delà de nos espérances. En ce moment, tout nous sourit, car nous adoptons l'état d'esprit adéquat".
- 31e journée - Dimanche 5 avril
- FC Nantes - SM Caen 1-2
Un coup franc surgit de nulle part
Si l'état de grâce s'est estompé comme en attestent les trois matches de rang sans victoire (1N-2D), le Stade Malherbe, grâce à un coup franc de Thomas Lemar à la dernière seconde des arrêts de jeu, son premier but chez les professionnels, accomplit un pas important dans la lutte contre la relégation. "Nous nous en rapprochons", reconnaît Patrice Garande dont l'équipe, remontée au 12e rang, dispose, au soir de cette 31e journée, de six longueurs d'avance sur la zone rouge avec une différence de buts favorable. "Tous nos résultats depuis le début de l'année, nous les avons acquis à 18. Dans ce sprint final pour le maintien, ce sont les formations conservant un maximum de fraîcheur mentale qui vont s'en sortir".
- 36e journée - Samedi 9 mai
- SM Caen - Olympique Lyonnais 3-0
Le roi "Lyon" terrassé
Légèrement rassuré après un nul rapporté de Nice faisant suite à trois défaites consécutives, le Stade Malherbe effectue sa prestation la plus aboutie de la saison à d'Ornano en dominant l'OL qui abandonne à d'Ornano, par la même occasion, ses dernières chances de décrocher le titre de champion de France. "C'est véritablement là que notre championnat a basculé dans le bon sens", confirmera une semaine plus tard Patrice Garande après le nul obtenu à Bastia validant définitivement le maintien du SMC. Il faut dire qu'avec cinq points d'avance sur le 18e et une différence de buts toujours aussi favorable avant les deux dernières journées, il aurait fallu un concours de circonstances extraordinaires pour que les "Bleu et Rouge", 13e, ne fréquentent pas la Ligue 1 la saison prochaine.
4e meilleure attaque de Ligue 1
S'il n'a pas égalé son record de 55 buts inscrits sur une saison qui remonte à l'exercice 1992-1993, le Stade Malherbe avec 54 réalisations a réalisé une sacrée performance en possédant la quatrième attaque la plus prolifique de Ligue 1. Une statistique loin d'être anodine pour Patrice Garande. "Au-delà de la satisfaction d'être encore présent en Ligue 1 la saison prochaine, c'est ma plus grande fierté. Nous sommes devant Monaco et juste devancés par Paris, Marseille et Lyon. Pour moi, ça représente énormément".
16 buteurs différents
Une attaque qui ne repose pas sur un unique buteur puisque le meilleur goleador caennais, Hervé Bazile, ne compte "que" sept unités. Derrière, un trio composé de Sloan Privat, Julien Féret et… Mathieu Duhamel suit avec six buts. Un total dont dispose également Emiliano Sala, mais avec deux clubs distincts (cinq buts avec le SMC, un avec Bordeaux). En tout, 16 joueurs différents ont marqué pour le club normand.
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