
Réunion de famille
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’envie nous prend tous de préparer les festivités, pour que ces moments passés autour d’une table ou auprès d’un sapin, à se raconter les anecdotes des derniers mois écoulés et, dans ces périodes propices au calme et à la sérénité, à mettre de côté les aléas et les petites brouilles du quotidien, que ces instants soient marqués du sceau de la convivialité. Les préparatifs donnent encore plus de corps aux quelques heures que nous allons passer à veiller, avant de planter les fourchettes dans les mets les plus savoureux, mais surtout en attendant de voir l’émerveillement qui se dessinera sur le visage de nos enfants.Oui, les fêtes de fin d’année sont la période idéale pour donner forme à une filiation, à un héritage qui se déploie sur tous les âges. Il y a 10 jours, le Stade Malherbe a donc commencé ses préparatifs. D’un côté, des anciens qui ont battu le rappel, comme pour annoncer à toute la famille réunie, à coup d’une reprise de volée, que les dés ne sont pas encore jetés. De l’autre, une représentation assurée par une jeune garde, qui a donné le ton et l’éclat à la partie : pas moins de cinq joueurs passés par le centre de formation ont ainsi été alignés (Armougom, Joseph, Guilbert, Oniangué et Zahary), tandis qu’un sixième était présent sur la feuille de match (Deminguet). Une belle réussite, qui prouve que le SMC sait assurer les transmissions entre les générations…
Everywhere you look
Parler de fête à la maison peut activer une somme importante de souvenirs chez les uns ou les autres : la joie des premiers paquets ouverts, les blagues d’un tonton un peu ivre au moment du dessert, les soirées qui se terminent allongés dans le canapé, à regarder les programmes télévisés de la nuit… Autant d’images qui se stratifient au fil des ans, pour former un bloc solide, en dehors du temps. La fête à la maison, c’est aussi une drôle de sitcom des années 90, qui pourrait servir d’exemple à toute la famille bleu et rouge. Une série où, malgré le deuil, tous ses membres font front, dans la bonne humeur, où chacun, comme le chante le générique à chaque début d’épisode, voit les autres, où qu’il soit, dans n’importe quelle direction il regarde. Oui, il sera peut-être bon mardi que, quand un joueur du SMC se tournera vers les tribunes, il aperçoive une figure familière et bienveillante. Pour donner encore un peu plus de résonance à la période des fêtes qui s’ouvre devant nous. Pour répondre aussi, alors que l’actualité nous rappelle à des réalités plus dures, que le football, lui, peut-être une réponse positive à la morosité ambiante. Être, à sa mesure, une fête perpétuelle.