L'envie de bien faire
L’après-midi des Caennais n’avait pas forcément bien commencé puisque Dijon, en bataille avec Caen pour le maintien, s’était imposé quelques heures plus tôt sur la pelouse de Lyon (1-3). Une victoire défavorable aux Normands qui les contraignait à ramener un résultat du Gard sous peine de perdre, à l’issue de la journée, leur place de barragiste au profit des Bourguignons. Dos au mur au coup d’envoi, mais avec la confiance acquise en Principauté, les Bleu et rouge ont entamé le match avec sérieux en prenant possession du ballon pour tenter de faire douter d’entrée de jeu un collectif nîmois qui a déjà prouvé sa qualité en championnat. Enzo Crivelli (17e) et Casimir Ninga (21e), tous deux en forme ces dernières semaines, ont été les premiers Caennais à porter le danger sur les buts de Paul Bernardoni. Suite à de belles courses, les deux attaquants ont chacun pris leur responsabilité en frappant au but. Mais ni la frappe trop molle du Tchadien, ni la frappe non cadrée de « l’apache » n’ont inquiété le portier nîmois. Deux opportunités qui peuvent nourrir quelques regrets au vu des possibilités de passes que leur proposaient les coéquipiers. Toutefois, la détermination offensive affichée en ce début de rencontre avait quelque chose d’appréciable. Sans être parfaits dans leurs choix, les Caennais ont tenté d’allier « envie » et « prudence », ce même alliage qui leur avait permis de réaliser de bonnes premières mi-temps contre Paris, Rennes et Monaco.
Une détermination fluctuante
Malheureusement, la seconde période des Bleu et rouge contraste assez nettement avec l’envie des quarante-cinq premières minutes. De l’aveu d’Emmanuel Imorou, au fil des minutes, les joueurs du tandem Mercadal-Courbis se sont peut-être trop reposés sur le match nul qui se profilait. Car le Nîmes Olympique, hormis quelques situations qui ont mis Brice Samba à contribution, ne s’est pas montré dangereux outre-mesure au cours de la rencontre, et son manque d’inspiration a sans doute modifié l’état d’esprit caennais dans le second acte. Malgré une possession de 56% sur l’ensemble du match, Prince Oniangué et consorts semblent s’être faits peu à peu endormir par un adversaire plus serein, bien moins soucieux du résultat final que ne l’était la communauté malherbiste. Le Stade Malherbe croyait tenir le match nul qui aurait conforté sa place de barragiste, mais s’est finalement fait surprendre par une tête de Denis Bouanga à la 85e. Contraints d’égaliser pour récupérer le point qui leur échappait, les Caennais ont tenté de réagir en fin de rencontre et se sont découverts, permettant aux locaux de porter le score à 2-0 sur un ultime contre. Les Bleu et rouge, qui viennent donc de céder la place de barragiste à Dijon, se retrouvent à la 19e place, à une longueur des joueurs d’Antoine Kombouaré et à égalité de points avec Guingamp. S'il souhaite se replacer au classement et figurer à la 18e place au soir de la 38e journée, le Stade Malherbe devra alors faire montre d'une plus grande rigueur et d'une détermination sans faille jusqu'à l'ultime seconde de chacun de ses matchs.