Mauvais départ
On connaissait déjà la force de caractère et le courage des Malherbistes. Le match contre Strasbourg était une illustration de plus d’une équipe qui, certes ne joue pas dans la même cour que les plus grands clubs européens, mais dont le « fighting spirit » est en train de ressembler très modestement au football pratiqué à la sauce british un peu façon Reds de Liverpool. On peut dire après ces dix-neuf premières journées, que si le Stade Malherbe n’a infligé aucune correction à aucun de ses adversaires, il n’en n’a subi plus guère, excepté le match d’ouverture au Parc des Princes. Pourtant, ce n’est pas la première fois que les Malherbistes se mettent tous seuls en difficulté après quelques minutes de jeu et il faut reconnaître qu’ils trouvent un certain salut à puiser dans leurs ressources mentales. La qualité individuelle des joueurs et le jeu proposé par l’équipe pourront toujours faire l’objet de critiques, mais il est au moins un point sur lequel chacun pourra s’accorder : ces Bleu et Rouge sont soudés et ne lâchent jamais !
Samba au top
Les critiques, Brice Samba en a lui aussi connu. Début août, le portier caennais nouvellement promu numéro un avait connu quelques moments de déconcentration lors de ses prestations. Quelques relâchements qui n'avaient pas facilité la tâche de l’équipe et qui lui avaient donc valu des critiques, justifiées pour certaines. Depuis, le gardien formé au Havre a su redresser la barre et montré de nouveau toutes ses qualités. Contre Reims, la justesse et la répétition de ses arrêts jusque dans les ultimes instants du match auront permis à Malherbe de préserver le point du match nul. Si le Stade Malherbe venait à se maintenir pour un seul point en fin de saison, nul doute que beaucoup auront en mémoire cette fin de match de haut-vol de Brice Samba. Avec 14 ballons de plus arrêtés ou détournés contre Reims, il occupe désormais seul la première place du classement des gardiens dans ce domaine (142 au total depuis le début de saison). De bon augure pour les Bleu et rouge, conscients que le maintien passera aussi par les bonnes prestations du gardien caennais. Une force de caractère et une attaque retrouvées, le goût retrouvé aussi de la victoire à domicile et des points grappillés à l’extérieur, onze joueurs toujours prêts à lutter…Le Stade Malherbe est bel et bien vivant, et en 2019, il faudra compter sur lui pour embêter tout le monde.