
40 buts en D1 avec Malherbe, qui dit mieux ?
Il était une fois l’un des tous meilleurs buteurs passés par le Stade Malherbe. Né à Caen en 1967, le dénommé Fabrice Divert intègre le Stade Malherbe à l’âge de 10 ans et ne sait alors pas encore qu’il en deviendra l’un des héros et une vedette à part entière. Robuste et athlétique, le jeune Fabrice est un chasseur de buts qui passe son adolescence à martyriser les défenses adverses. S’il se veut prometteur durant ses jeunes années, rien ne prédestine cet amoureux de la Normandie et du jeu collectif à une grande carrière dans l’hexagone. Et pour cause : alors qu’il étrenne ses premières capes sous le maillot de l’équipe première, le SMC n’est qu’un club de troisième division qui rêve toujours de découvrir l’élite française. Venoix n’est encore qu’une marmite un peu tiède, la mythique Peugeot 205 sort à peine de l’usine et Fabrice Divert n’a que quelques matchs dans les jambes avec l’équipe A malherbiste lorsque celle-ci retrouve la D2. C’est alors le début d’une aventure de quatre saisons conclues par une montée historique en D1 le 10 juin 1988 pour Divert et ses copains.
Sans qu’il le sache, l’attaquant passé par May-sur-Orne entame alors au plus haut niveau une bien fâcheuse – quoi qu’enchantée – course contre-la-montre. Il vient de fêter son 21ème anniversaire mais d’ici sept années, il ne sera hélas déjà plus un joueur de football, la faute à une myoaponévrosite plantaire lui occasionnant des douleurs trop sévères. Discret en D2, Fabrice Divert explo se en D1 à la surprise générale et les taules d’un Stade Venoix devenu incandescent résonnent encore de ses nombreuses réalisations. Un triplé à Bordeaux synonyme de maintien au printemps 1989 vient conclure sa première saison prometteuse. En trois saisons dans l’élite avec Malherbe, Fabrice Divert marque les esprits et devient le meilleur buteur de l’histoire professionnelle du club à ce niveau avec 40 buts inscrits. Le gamin de la cité caennaise attend toujours celui qui viendra lui soutirer ce record. Surtout, alors qu’il porte encore le maillot rouge et bleu, celui qui ira également faire les beaux jours du Montpellier HSC connait la consécration suprême lorsque Michel Platini le convoque pour un match en équipe de France le 28 mars 1990 (victoire 3-1 contre la Hongrie). Si sa carrière finalement raccourcie ne lui fera connaitre que trois sélections pour un but (contre la Suisse), l’attaquant fut aussi l’un des 20 joueurs convoqués par l’ancien milieu de la Juventus lors de l’Euro 1992. À Caen, nul n’a en tout cas oublié ce talent brut, cet indescriptible effet Divert.