
Anthony, quel est ton regard sur votre saison avec le Stade Lavallois ?
« On voulait surfer sur la très bonne saison que l’on avait fait l’année dernière. Il y a eu un recrutement de qualité et la mayonnaise qui a pris progressivement. Quand tu commences à gagner des matchs, de fil en aiguilles, tout s’enchaîne bien. On a un groupe assez mature pour faire face à des moments un peu plus compliqués et quand c’est bien ne pas trop s’enflammer. On est dans un championnat de Ligue 2 tellement compliqué, on l’a vu la semaine dernière avec notre défaite face à Martigues, une semaine après notre victoire à Lorient. C’est à celui qui fera la meilleure série. Tout le monde tire dans le même sens et on le sent au quotidien. »
C’est votre force d’avoir des joueurs d’expérience ?
« Je pense que c’est bien d’avoir un groupe homogène. C’est important d’avoir des joueurs d’expérience si t’es écouté, si t’es considéré dans un groupe et c’est le cas ici. On a un coach qui demande beaucoup d’autonomie et terme de gestion du groupe et on a des joueurs qui sont vraiment à l’écoute. On est en capacité à discuter avec les plus jeunes et ils ont l’intelligence de comprendre que c’est pour eux et ils nous bonifient. Il faut aussi que l’on montre l’exemple. »
Es-tu surpris par ce championnat de Ligue 2 BKT ?
« Je ne suis pas forcément surpris mais je ne voyais pas le Stade Malherbe mal classé comme ça, on ne va pas se mentir. Il y a les gros là-haut parce qu’ils étaient programmés pour ça. Les clubs comme nous qui travaillons avec des budgets moindres, on a cette continuité avec la saison passée, on fait en sorte que le projet aboutisse et ça paie. Pour le SM Caen, ce n’est pas simple à expliquer, surtout quand tu sors d’une belle saison. Je n’ai pas tous les tenants et les aboutissants mais une saison ce n’est pas toujours comment les gens l’imaginent pour toi. Je suis bien placé pour parler, beaucoup veulent battre Malherbe, il y a un supplément de motivation quand t’es adversaire à d’Ornano. Même quand tu es visiteurs et qu’il y a 16 000 personnes au stade, la motivation est tout autre. Ce n'est pas pour trouver des excuses aux gars mais il y a un contexte qui n’est pas toujours favorable avec les adversaires. »
Tu continues toujours de suivre le Stade Malherbe ?
« Je n'arrête pas de le dire, partout où je suis passé, j’ai besoin de m’identifier pour tout donner, que ce soit à Laval, à Strasbourg ou à Caen, ils comptent tous beaucoup pour moi. Je l’ai dit en partant, j’étais joueur, maintenant je suis supporter du club, sauf vendredi soir. Il y a forcément une attache, je sais ce que représente Malherbe pour les Caennais. Il y aura toujours ce lien particulier de ce passage. »
Tu as vécu le maintien en 2021, quel sont les leviers pour se sortir de cette situation ?
« C’est le groupe, à un moment donné il faut faire corps, avancer et ne plus calculer. Quand c’est arrivé, j’étais hors groupe pendant un certain temps mais aux entraînements j’étais là, ça me permettait de me donner à fond. Il n’y a que ça à faire, se dépouiller. C’est des mots bateau pour beaucoup mais il ne faut pas croire que la situation n’affecte pas les joueurs, c’est trop réducteur. Le meilleur moyen de s’en sortir, c’est que chacun apporte ce petit supplément pour que l’équipe se sublime. Quand on se maintient à 10 contre 11 face au Champion de Ligue 2, c’est presque inespéré donc tout est possible. Puis il y a ce public qui est extraordinaire, j’ai vu les images du dernier match à domicile contre Pau. Ça doit servir à l’équipe, c’est un vrai plus et c’est ce qui fait que c’est encore plus un club à part. »