Six. Comme le nombre d'unités qui séparent la lanterne rouge lorientaise du 11e, Nancy. Il faut remonter à l'exercice 2011-2012 pour retrouver une trace d'une seconde partie de tableau aussi dense. Avec un tel classement, bien malin celui qui pronostiquera l'identité des deux clubs relégués en fin de saison ainsi que celui du barragiste. "Même des équipes avec 31, 32, 33 points ne sont à l'abri de rien", lance Patrice Garande. "C'est ce qui fait la difficulté et la beauté de ce championnat".
Un changement de formule qui n'est peut-être pas étranger à ce resserrement des positions. "Les barrages peuvent se jouer entre trois-quatre équipes pour un point, voire un but", indique le coach normand. "Tout le monde est encore en vie. Quand on suppose qu'une équipe va lâcher, elle prouve le contraire". Un championnat très compliqué à déchiffrer où la vérité d'une journée est rarement celle de la suivante. "En remportant un match, tu peux gagner quatre places. Avec deux victoires, huit…".
Alors qu'il a débloqué son compteur à l'extérieur, en Ligue 1, il y a trois jours au Roudourou, le Stade Malherbe a - pour la première fois de la saison - la possibilité d'enchaîner avec un deuxième succès consécutif en championnat dans son jardin de d'Ornano. Une enceinte qu'il n'a plus fréquentée depuis le 15 janvier et la visite de Lyon. "On retrouvera le chemin. On a un GPS dans le bus", plaisante le patron technique du SMC.
Premier match à d'Ornano depuis le 15 janvier !
Conséquence, notamment, de la rencontre reportée contre Nancy. "Je considère ce match en retard que d'autres non pas (dans la deuxième moitié du classement, Metz en compte également un face à l'OL à une date encore indéterminée) comme un élément positif. Il peut nous faire basculer du bon côté", espère Patrice Garande. "L'objectif jusque-là est de prendre un maximum de points et de gagner un maximum de matches".
En attendant, les partenaires de Julien Féret affichent - à domicile - un excellent bilan avec six victoires, deux nuls pour deux défaites. "Ce n'est pas parce qu'on revient chez nous que ça va se passer comme d'habitude", prévient, néanmoins, l'entraîneur caennais. D'autant plus que la réception des Girondins - septièmes avec 33 unités et qualifiés pour les 1/8e de finale de la Coupe de France - ne s'annonce pas comme une partie de plaisir ; une formation bordelaise invaincue en L1 en 2017 (2V-2N).
"On connaît les principes de Jocelyn (Gourvennec). Ce sont les mêmes qu'il avait mis en place à Guingamp. Il aime pratiquer un football offensif", décrit le technicien des "Bleu et Rouge". Et dans ce domaine, les visiteurs d'un soir sont plutôt bien pourvus avec, entre autres, Jérémy Ménéz, Malcom ou encore Diego Rolan pour ne citer qu'eux. "Il y a un potentiel très intéressant avec un mélange de jeunes et d'anciens. Maintenant, ils sont à la recherche d'une certaine régularité".
Qui pour remplacer Frédéric Guilbert ?
Pour venir à bout de ce cru bordelais, Patrice Garande entend s'appuyer sur la prestation de ses hommes dans les Côtes-d'Armor. "On est bien conscient que ce n'est peut-être pas notre plus beau match au niveau du football, mais en terme de solidarité, d'investissement, de combativité… On ne s'est jamais désuni. Pour battre cette équipe, il faudra certainement être meilleur dans le jeu qu'à Guingamp, mais on devra garder cet état d'esprit".
Un rendez-vous pour lequel le coach du SMC sera privé des services de Frédéric Guilbert. En vertu d'un accord écrit entre le Stade Malherbe et les Girondins au moment de son prêt à la fin du mois d'octobre, le latéral droit ne peut pas être aligné contre le club avec lequel il se trouve sous contrat jusqu'un 2019. "C'est la politique des dirigeants bordelais avec les joueurs prêtés. Ils le font avec tout le monde", explique le technicien normand.
Un coup dur pour le club du président Jean-François Fortin tant le natif de Valognes dans la Manche s'est rendu indispensable depuis son arrivée*. "Sur le papier, on a trouvé une solution pour le remplacer. On verra demain si elle fonctionne", lance Patrice Garande qui n'a pas souhaité en dire plus à ce sujet. "Tout est possible, y compris de mettre un faux pied". Réponse ce mardi soir sous les coups de 18 heures au moment de l'officialisation des compositions.
*Frédéric Guilbert a participé à toutes les rencontres dont 13 comme titulaire (sur 14) ; il est rentré à la mi-temps du 1/16e de finale de la Coupe de France à Angers.
- L1. J24 - SM Caen (15e) / Bordeaux (7e), mardi 7 février à 19 heures au stade Michel-d'Ornano.
Arbitrage de M. Benoît Bastien.
- Le groupe caennais (à choisir parmi) : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g), Paul Reulet (g) - Chaker Alhadhur, Romain Genevois, Damien Da Silva, Alaeddine Yahia, Ismaël Diomandé, Jordan Adéoti, Syam Ben Youssef, Emmanuel Imorou, Vincent Bessat - Nicolas Seube, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Jordan Leborgne, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Ronny Rodelin, Yann Karamoh, Ivan Santini, Hervé Bazile, Jeff Louis.
- Le groupe bordelais : Cédric Carrasso (g), Jérôme Prior (g) - Milan Gajic, Youssouf Sabaly, Vukasin Jovanovic, Nicolas Pallois, Théo Pellenard, Maxime Poundjé - Jérémy Toulalan, Mauro Arambarri, Jaroslav Plasil (cap), Younousse Sankharé, Valentin Vada - François Kamano, Gaëtan Laborde, Malcom, Jérémy Ménez, Diego Rolan.
Patrice Garande "La @Ligue1 est très compliquée pour tout le monde cette saison!" #SMCaen #TeamSMC #SMCFCGB #Ligue1 pic.twitter.com/O8MNr3VTpo
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 6 février 2017