DES CERTITUDES DEFENSIVES
Après douze journées de championnat, toute équipe de Ligue 1 Conforama qui prétend vouloir à minima se maintenir dans l’élite doit avoir des certitudes. Pour avancer, elle doit se doter de fondations solides qui permettent de maintenir le niveau de compétitivité que requiert le long championnat avec ses 38 journées. Si les Bleu et rouge ont encaissé deux buts ce week-end, la solidité du bloc défensif ne doit pas être remis en question pour autant. Il n’est pas anormal de concéder ici ou là, quelques occasions face à des attaques composées de joueurs de qualité comme Sarr ou Grenier. Ce qui est avant tout problématique, et qui le devient de plus en plus au fil de la saison, c’est de ne pas pouvoir compenser les quelques défaillances que peut connaître la défense, par un réalisme offensif qui mettrait l’équipe dans des meilleures conditions. Car contre le Stade Rennais, le collectif caennais semblait avoir « pris le match par le bon bout » comme le faisait remarquer Fabien Mercadal. Avec beaucoup d’impact dans les duels, il a su limiter les attaques rennaises au cours d’une première période solide.Et lorsque les Malherbistes se sont retrouvés en difficulté, Samba le dernier rempart, a répondu présent par quelques arrêts reflexes, applaudis par les 17 284 spectateurs de d’Ornano, toujours aussi fidèles. Une seule fois dans la saison, Malherbe a concédé plus de deux buts dans un match. C’était lors de la défaite contre le PSG au Parc des Princes lors de la première journée de championnat (3-0). Depuis, les Bleu et rouge se sont inclinés quatre nouvelles fois dont trois avec la plus petite des marges. Le constat est là : rarement outrageusement dominé ni jamais sévèrement corrigé depuis le début de la saison, le Stade Malherbe compte pourtant les points manqués lors de rencontres à sa portée.
… MAIS UNE ATTAQUE QUI DOUTE
C’est sans doute là où le bât blesse. Le faible réalisme offensif pointé par le coach normand pourrait bien être la cause des maux dont souffre le Stade Malherbe. Face aux Bretons, la débauche d’énergie de Prince Oniangué et ses coéquipiers en première période démontrait une réelle envie de prendre rapidement l’ascendant sur l’adversaire. Mais une fois n’est pas coutume, samedi ce sont les visiteurs qui ont ouvert la marque, obligeant les Malherbistes à courir après le score. Pourtant, à la 32è minute, Casimir Ninga a bien eu l’occasion de concrétiser ce bon début de rencontre en inscrivant le premier but du match. Suite à un bon centre tendu adressé par Claudio Beauvue, l’attaquant caennais s’est totalement manqué face au but pourtant ouvert. « Un tournant psychologique » pour Fabien Mercadal qui explique que ce but a « replongé l’équipe dans ses doutes », symptômes des difficultés des Bleu et rouge à se rendre les matchs plus faciles. La frustration est d’autant plus grande lorsqu’on regarde les chiffres : le Stade Malherbe a eu 54% de possession de balle et frappé 14 fois au but, mais n’a cadré que 3 tirs pour un seul but marqué. La réussite fuit les Caennais et les points partent avec. Il incombe désormais à tous les joueurs, offensifs et défensifs, de trouver les solutions afin de faire trembler les filets adverses plus souvent, dans le jeu comme sur coup de pied arrêté.