(Presque) 14 000 Spectateurs
En reportant le match contre Toulouse au mardi soir, le Stade Malherbe craignait de ne pas pouvoir compter sur une présence massive du public, pourtant primordiale pour porter les Caennais vers la victoire. Car à l’approche de Noël, certains avaient sans doute un choix cornélien à faire : aller soutenir son équipe favorite et se faire plaisir, ou bien profiter de la dernière ligne droite avant Noël pour finir les cadeaux et ravir la famille et les proches. Au vu des 13 989 spectateurs présents, on peut donc supposer que certains proches de supporters se retrouveront le 25 décembre avec le fameux « cadeau de dernière minute ». Il prend souvent la forme d’une babiole ou d’un livre acheté à la hâte, et n’a malheureusement que très rarement de succès auprès de celui qui le reçoit, hormis bien sûr si un superbe logo du Stade Malherbe vient sublimer l’objet en question. Mais alors, comment se justifier, lorsqu’au soir du 25 décembre, des reproches seront faits sur la qualité du cadeau offert ? Pas de panique car cette année grâce au Stade Malherbe, l’excuse est toute trouvée : « je n’avais pas le temps, les Bleu et rouge avaient besoin de moi, Fayçal Fajr m’a demandé d’aller les soutenir ». Un peu facile comme excuse mais pas totalement fausse. Et si le numéro 10 n’a eu besoin de personne pour marquer son pénalty en toute fin de rencontre, joueurs, staff et le club plus généralement ont soigneusement pris le temps de remercier chacun d’être venu supporter le groupe pendant 99 interminables minutes.
Evens... I'm in heaven (je suis au paradis)
Avec sa chanson « Cheek to cheek », dont les paroles font référence au paradis et à un sentiment de plénitude, Fred Astaire aurait aisément pu accompagner cette belle fin de soirée caennaise. Hier soir, c’est le jeune Evens Joseph qui par sa fraîcheur technique et physique a su faire la différence en fin de rencontre, provoquant un pénalty peu de temps après son entrée en jeu. Sans vouloir l’encenser outre-mesure, le coach caennais se félicite des bonnes prestations du néo-professionnel à qui il est demandé de provoquer et de faire la différence en tant que joker, pour l’instant. Lui qui ne connait pas encore la crise confiance qu’ont pu subir certains joueurs plus experimentés, il se retrouve aujourd’hui au cœur des espoirs malherbistes pour la seconde partie de saison. « Il bosse dur et il a du talent, on va tout faire pour qu’il ne se perde pas parce qu’il peut apporter beaucoup à l’équipe » déclarait Fred Guilbert à propos de son coéquipier. Pour autant, sa réussite personnelle est aussi à mettre au crédit de la prestation collective qui a permis au jeune Caennais d’entrer dans de bonnes conditions. Car hier comme à Strasbourg, tous ont combattu avec les tripes pour donner envie à chacun de les supporter. L’unisson des voix est l’accord le plus difficile car il requiert l’harmonie des sentiments. C’est aussi l’accord le plus simple et le plus puissant.