Comment accueilles-tu cette récompense ?
"J’ai déjà eu cette récompense deux fois quand je jouais à Montpellier mais là c’est la première fois que je suis élu joueur du mois depuis que je suis au Stade Malherbe. Ca fait énormément plaisir d’avoir été élu par le public. Je donne toujours le maximum sur le terrain, à l’entrainement comme en match, et cette récompense va me donner encore plus de force et de courage pour m’améliorer et aider l’équipe."
Les supporters constatent que tu es en train de retrouver de la confiance après avoir traversé une période de doute. Comment as-tu géré ce mauvais passage ?
"L’été dernier, j’avais bien discuté avec le coach Mercadal et il m’avait donné sa confiance dès le début de saison en me faisant souvent jouer titulaire. Par la suite, un jour il m’a invité à discuter avec lui dans son bureau. Il m’a dit qu’il ne me trouvait aussi performant qu’il le souhaitait. Je lui ai répondu que j’en étais conscient et que s’il devait faire des choix, je les respecterais, et me tiendrais toujours à sa disposition. Je suis repassé par la réserve quelques matchs, j’ai travaillé dur, puis j'ai regagné du temps de jeu. La confiance est revenue et j’ai marqué contre Reims. Depuis, je me sens mieux sur le terrain. "
Rolland Courbis connaît très bien tes qualités puisqu’il était ton entraineur lorsque tu évoluais à Montpellier. Comment as-tu vécu son arrivée ?
"Même si ça fait longtemps que je suis parti de Montpellier, avec le coach Courbis on a toujours gardé contact. J’étais un peu surpris parce qu’il ne m’avait pas prévenu qu’il allait venir à Caen. Son arrivée est une bonne chose pour moi et pour tout le groupe. C’est grâce à lui si je suis en Ligue 1 car c’est lui qui m’a lancé au MHSC. Je m’entendais déjà bien avec Fabien Mercadal et retrouver Rolland Courbis est un plus. C’est grâce aux deux coachs si je retrouve ma forme."
Sur quels critères penses-tu que tu pouvoir progresser ?
"À Montpellier je jouais plus haut, plus en pointe. J’étais plus égoïste car mon rôle était de marquer. Cette année, je joue sur le côté gauche et je dois plus jouer avec mes coéquipiers comme par exemple solliciter des « une-deux » avec l’attaquant. Mais je pense que je dois continuer à utiliser mes qualités de vitesse et de dribbles pour provoquer les adversaires et tenter de faire la différence. À moi de faire des meilleurs choix pour savoir quand provoquer pour prendre ma chance, ou alors quand jouer avec mes partenaires."
Quel regard portes-tu sur ta saison ?
"Toute l’équipe a connu des moments difficiles et je pense qu’on aurait tous pu mieux faire. Les statistiques personnelles sont importantes mais le plus important reste le collectif. Je suis content quand j’arrive à aider mes partenaires mais la saison ne peut être réussie seulement si on arrive à se maintenir. On répète qu’on veut rester en Ligue 1, mais maintenant on doit agir. "
À sept journées de la fin du championnat, qu’est-ce que l’équipe doit faire pour parvenir à se maintenir en Ligue 1 Conforama?
"À d’Ornano, on doit se servir du soutien des supporters pour se libérer et se lâcher. Quand on arrive à marquer en premier, il faut qu’on évite de reculer ensuite parce que ça remet en cause le schéma tactique qui était prévu. Il faut continuer de jouer pour essayer d’en marquer un 2e. Car ouvrir le score, c’est bien, mais si c’est pour ensuite défendre, ça ne sert à rien. On doit plus faire douter l’adversaire en lui montrant notre détermination. Le plus important sera surtout de gagner à domicile et pourquoi pas accrocher aussi des résultats à l’extérieur."