Benjamin, tu viens de rejoindre le Stade Malherbe juste avant la clôture du mercato. Quel est ton sentiment trois jours après ton arrivée ?
Je me sens très bien, l’accueil a été super que ce soit de la part du staff, des joueurs et de tout le personnel du club. Je suis très heureux d’être là, j’ai pu visiter toutes les installations, tout est vraiment neuf. Ça fait plaisir d’arriver dans un tel environnement.
Tu as fait le choix de revenir en Domino’s Ligue 2 plutôt que de rester en Ligue 1 Conforama, qu’est-ce qui justifie ce choix ?
C’est Yohann Eudeline qui m’a appelé. J’ai vite senti quelqu’un de droit, de même que le président Fabrice Clément. Le discours du coach était clair aussi. Je n’avais pas forcément prévu de quitter Dijon. On m’avait dit qu’on comptait sur moi et à cinq jours de la fin du mercato, on m’a dit que je pouvais partir. Au moment de quitter le club, j’ai eu la chance que Caen puisse régler mon transfert et je n’ai pas hésité.
Peux-tu rassurer les supporters quant au petit pépin physique qui t’a accompagné à ton arrivée ?
Je me suis blessé le 23 août à la veille d’un match que je devais disputer contre Bordeaux avec Dijon. Ça fait plus de 10 jours maintenant donc comme c’est la semaine de trêve, on ne prend pas de risques. L’idée désormais c’est que je sois opérationnel à l’entrainement lundi en vue du match à Troyes que je pense pouvoir disputer.
Tu avais pu te préparer normalement avec le DFCO avant ce pépin aux ischios. Te sentais-tu bien en jambes lors de tes premiers matchs ?
Oui, toute la prépa avec Dijon avait été bonne. J’avais marqué deux buts en amical et réussi deux passes décisives. J’étais titulaire sur les deux premiers matchs d’ailleurs. À Dijon, on souhaitait me faire jouer avec Julio Tavares devant jusqu’au retournement de situation. Ce n’était pas facile à digérer mais c’est derrière moi.
Aux supporters qui vont te découvrir dans quelques jours sous le maillot caennais, peux-tu leur dire quel type de joueur tu es ?
Je dirais que je suis un footballeur spontané. Je tente parfois des choses que certains jugeront improbables ou difficiles mais j’essaie d’avoir cette spontanéité dans mon jeu. Sinon je suis un garçon bagarreur qui donne tout sur le terrain, je ne réfléchis pas aux efforts et c’est d’ailleurs ce qu’on a pu me reprocher par le passé. Des fois, je n’avais plus assez de jus pour attaquer (rires). Mais je donne toujours le maximum à chaque match.
Il y a différents types d’attaquants, qu’est-ce qui te fait te sentir bien, toi, sur un terrain ?
Mon objectif c’est d’inscrire des buts évidemment. Si je sors d’un match sans avoir maqué, en tant qu’attaquant, il y a toujours cette petite frustration. Mais j’arrive à me consoler si j’ai été propre techniquement. On peut être content si on a été influent ou si on a réussi une passe décisive. Faire marquer les autres, c’est aussi quelque chose qui me fait plaisir. En tant qu’attaquant, je cherche également toujours à perdre le moins de ballon possible dos au but.
Y a-t-il des joueurs de l’effectif que tu avais déjà côtoyés par le passé ou bien est-ce un vestiaire 100% nouveau pour toi ?
Je n’avais jamais joué avec personne du Stade Malherbe avant, je ne connaissais d’ailleurs aucun joueur de Caen personnellement. Mais j’ai joué contre beaucoup d’entre eux depuis le début de ma carrière : Anthony Weber, Jessy Pi, Rémy Riou, Anthony Gonçalves, Malik Tchokounté, Prince Oniangué… Tous ces mecs je les ai croisés et maintenant je vais les découvrir en tant qu’équipiers.
Quelle ambiance as-tu découvert dans ce groupe depuis lundi ?
Franchement, il n’y a que des bonnes personnes qui m’ont souhaité la bienvenue. Ça fait plaisir quand à ton arrivée tout le monde te dit « content que tu sois là », vraiment c’est top. Je les découvre petit à petit, mon objectif c’est de parler avec tout le monde rapidement pour m’intégrer vite.
Depuis le début de saison, les observateurs, les joueurs et le staff ont tous noté que le Stade Malherbe devait s’améliorer en attaque. Ce numéro 9 que tu arbores et ton statut te mettent-ils la pression vu le contexte ?
Tout d’abord, ça ne reste qu’un numéro. Moi j’aurais pu jouer avec le 22 comme avant, je m’en fiche un peu. C’est certain que les gens veulent que l’équipe gagne, les joueurs encore plus. Si lors d’une prochaine rencontre, on gagne 3-0 et que je ne marque pas un but, on ne dira pas que cette équipe pêche dans la finition. Le foot ça va vite et moi j’arrive ici très heureux avec l’envie de tout donner. Je sais qu’en travaillant petit à petit, on aura vite des résultats sur le terrain.
Depuis deux ans, on doit te parler sans cesse de ce but d’anthologie que tu as inscrit contre le PSG, il te colle à peau ? Est-ce que c’est ton meilleur souvenir en carrière ?
Pour l’anecdote, quand je suis arrivé, Rémy (Riou) déconnait avec moi avec ça en me disant que je surfais sur ce but-là. C’est un magnifique souvenir, ça reste forcément. Tout le monde m’en parle, dans les séances d’autographes à Dijon, même deux ans après, les gens me disaient « Ah Benjamin ! On n’oubliera jamais ton but ! ». Il faut passer autre chose maintenant même si en tant qu’attaquant, un but pareil, ça constitue forcément un de mes plus beaux souvenirs…
Le Stade Malherbe Caen, tu en avais quelle image avant de signer ?
Quand je venais jouer à d’Ornano, on tombait toujours contre une équipe très dure à jouer, difficile à manœuvrer, avec des joueurs physiques qui ne lâchent rien et souvent, je ne repartais pas avec la victoire. En dehors de ça, j’ai une image positive du club. On m’avait d’ailleurs dit que la ville et les alentours étaient sympas.