Gardien de but du SM Caen entre 2003 et 2009, Vincent PLANTE sera de retour à D'Ornano, vendredi (18H45) avec Guingamp. Entretien.
Vincent, que représente le SM Caen dans votre parcours ?
Caen, ça évoque, pour moi, beaucoup de très bons souvenirs. C'est le club qui m'a fait confiance et a lancé ma carrière. Lorsque je suis arrivé, j'étais jeune (23 ans) et j'avais très peu d'expérience au niveau pro. Malherbe m'a fait grandir. En évoluant à ce niveau, j'ai pu m'apercevoir de ce qu'était le métier de footballeur pro.
Quels contacts conservez-vous avec ce club ?
J'ai beaucoup d'amis au Stade Malherbe. Dès que je repasse dans le coin, je viens au stade pour voir Jérémy SORBON, Damien PERQUIS ou encore Fred PETEREYNS. Sinon, je communique très régulièrement avec Nico SEUBE au téléphone. On va s'appeler dans la semaine mais on ne parlera pas du match. On ne discute pas spécialement de foot quand on se téléphone.
"Il n'y aurait rien de choquant à ce que Caen soit en tête..."
Après dix journées de Ligue 2, Caen est quatrième, à un point du podium. Etes-vous surpris par les Malherbistes ?
Pas plus que ça. Malherbe est une équipe solide avec des joueurs d'expérience. La philosophie de jeu de Pat GARANDE fait que cette équipe marque des buts et va de l'avant. Leur place est méritée, même s'il n'y aurait rien de choquant à ce qu'ils soient en tête, au niveau d'Angers ou de Monaco. D'après ce que je sais, ils ont perdu des points à domicile qui étaient largement à leur portée.
Dans quel état d'esprit Guingamp aborde-t-il ce rendez-vous en Normandie ?
Ce qu'ont réussi Le Mans et Tours à D'Ornano peut forcément nous donner des idées... Mais on se dit surtout que ce sera un déplacement périlleux car Caen va vouloir gommer ces deux revers pour reconquérir son public. De toute façon, dans ce championnat, il y a tellement de surprises et de résultats inattendus que tous les matches sont difficiles.
Quelle analyse faites-vous du début de saison de l'En Avant (9e à 4 pts du SMC) ?
On est une équipe plaisante. Coach GOURVENNEC souhaite que sa formation joue, aille de l'avant. Le match contre Auxerre où l'on est menés 1-3 à la 65' et on gagne 4-3, peut être une référence en terme d'état d'esprit. Offensivement, on a la chance de pouvoir être dangereux à tout moment. Sur certaines rencontres, on a manqué de réussite mais, globalement, on a fait jeu égal avec un certain nombre d'équipes.
"Le vestiaire de gauche, pas celui de droite..."
Vous êtes gardien n°2 derrière SAMASSA. Comment vivez-vous cette situation ?
Je n'ai pas à me plaindre. Dès le début, les choses ont été claires. Les dirigeants m'ont fait savoir qu'ils me recrutaient pour pallier une blessure, une suspension ou une mauvaise passe de Mamadou SAMASSA, mais pas en qualité de titulaire. Ils ont été honnêtes dès le départ. J'ai disputé quelques matches l'hiver dernier. Quand tu es compétiteur, c'est frustrant d'être remplaçant. Mais je bosse tous les jours à l'entraînement, pour montrer au coach que si, un jour, il a besoin de moi, je répondrai présent.
Pour terminer, revenir vendredi à D'Ornano, qu'est-ce que ça vous inspire ?
Je ressentirai beaucoup d'émotion, c'est sûr. Mais ce sera surtout un grand plaisir de revenir dans ce stade, de revoir les supporters, les amis que j'ai là-bas, les gens qui travaillent dans ce club. Le seul truc qui me fera vraiment bizarre, c'est qu'en entrant dans le stade, je prendrai le vestiaire de gauche, et pas celui de droite...
LE TOP 3 DE SES SOUVENIRS CAENNAIS
- Sa première titularisation en Ligue 1
"C'était contre Bordeaux (1-1), en octobre 2004. Quand tu goûtes à la Ligue 1, c'est beaucoup de pression. Tu entres pleinement dans la cour des grands. J'avais eu la chance de profiter d'une blessure de Steeve (ELANA) pour être titularisé. S'il ne s'était pas blessé, je n'aurais pas eu l'occasion de jouer beaucoup cette saison-là..."
- La finale de Coupe de la Ligue 2005
"Malgré la défaite, ça reste un bon souvenir. On avait tout de même éliminé de grosses équipes (Auxerre, Sochaux, Monaco) pour en arriver là... Et puis, ce n'est pas rien de faire déplacer 30 000 Bas-Normands dans la capitale. L'ambiance qui régnait au Stade de France, c'était un truc de fou..."
- L'accession en mai 2007
"On avait une très grosse équipe. La montée, ce n'est jamais un challenge facile. La saison précédente, on l'avait loupée de justesse, pour 2 ou 3 buts. Là, on l'obtient lors de la dernière journée, en s'imposant à Libourne Saint-Seurin (1-2). C'était un fantastique moment de bonheur..."
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