J29. Le Stade Malherbe en terrain connu

Pour une fois, le Stade Malherbe pourrait être avantagé par ses "conditions d'entraînement catastrophiques", dixit Rémy Vercoutre, le gardien du SMC. Habitués à se préparer sur le synthétique de Venoix, faute de disposer de terrains en herbe dignes de ce nom, depuis "quotidiennement quatre mois" ; les "Bleu et Rouge" disputeront leur prochain match sur une aire de jeu identique.

Le FC Lorient étant, aujourd'hui, le seul club en Ligue 1 à être doté d'un tel équipement pour ses rencontres à domicile. "J'attends que ça se voit. Nous possédons des habitudes de jeu qui doivent nous servir pour samedi. Il faudra adapter nos comportements tant sur le plan offensif que défensif", souligne Patrice Garande qui s'interroge sur l'état du gazon artificiel du stade du Moustoir.

"Selon les commentaires des équipes qui y ont déjà joué, il est assez usé. Sans oublier que les conditions météos, en fonction de la pluie ou pas, peuvent le rendre plus difficilement praticable". Un synthétique qui pourrait, d'ailleurs, influencer une partie des décisions du technicien normand.

DE RETOUR DE BLESSURE, FODÉ KOÏTA PRÉSERVÉ

"Des choix sur des postes précis comme en défense centrale et pour l'avant-centre seront effectués en fonction de cette pelouse, car certains garçons se sentent plus à l'aise que d'autres. Maintenant, je ne vais pas enlever un élément performant depuis un mois sur herbe sous prétexte que nous évoluerons sur un synthétique".

Première victime collatérale de ce contexte : Fodé Koïta. De nouveau à l'entraînement mardi après son entorse du genou contractée au Parc des Princes, le Franco-guinéen restera en Normandie. Ne souhaitant prendre aucun risque avec son attaquant, Patrice Garande préfère différer son retour.

Outre Jonathan Beaulieu et José Saez non retenus par le coach caennais, Lenny Nangis, suspendu à la suite de son expulsion face à Bordeaux, manquera également à l'appel. Victime d'une élongation à la cuisse au Vélodrome, Hervé Bazile réintègre, lui, le groupe. Idem pour Emiliano Sala, privé des retrouvailles avec son ancienne écurie le week-end dernier en vertu d'un accord entre les deux formations.

SE MONTRER PERFORMANTS DANS L'UTILISATION DU BALLON

Pour "ce rendez-vous particulier sur cette surface particulière", le patron technique du SMC espère que ses protégés se montreront meilleurs dans l'utilisation du ballon. Un domaine dans lequel les partenaires de Julien Féret avaient pêché contre les Girondins. "Sur un terrain de ce type, si techniquement, nous ne sommes pas au niveau, nous nous retrouverons en difficulté", prévient le technicien "Bleu et Rouge" qui ne s'attend pas à des surprises dans le camp opposé.

"Que ce soit au niveau du système, de l'animation et de l'organisation, Lorient ne va pas déroger à ses principes. C'est une équipe qui pratique un bon football en pressant assez haut devant son public avec des attaquants rapides et une grosse animation sur les côtés avec un joueur que l'on connaît parfaitement bien : Raphaël Guerreiro qui est monté d'un cran en position de milieu excentré".

Malgré sa fantastique série (19 points engrangés sur 21) interrompue face au club au scapulaire durant la rencontre précédente, le Stade Malherbe qui affrontera sept rivaux directs lors des dix journées figurant encore au programme n'est pas parvenu à larguer la concurrence.

11 équipes se tiennent en neuf points

"Nous partions de tellement de loin", en plaisante le coach malherbiste. La zone rouge ne se situant qu'à cinq unités alors que 11 équipes se tiennent encore en neuf longueurs. D'où l'importance de ce déplacement en terre bretonne.

"La journée qui se profile comme la suivante sont capitales avec des chocs entre candidats à la lutte contre la relégation. Si nous avions le bonheur de nous imposer à Lorient pendant que, simultanément, Toulouse perdait à Lens, ça changerait beaucoup de choses pour nous. Huit points d'avance (sans oublier une différence de buts largement favorable) à cette époque de la saison, c'est énorme", rappelle Patrice Garande.

Un entraîneur du SMC qui se refuse, toutefois, à tirer des plans sur la comète, insistant sur la nécessité pour son collectif de garder la tête sur les épaules. "Aujourd'hui, au regard des faibles écarts, même un match nul peut se révéler intéressant. Il ne faut pas se voir plus beau qu'on est. Nous ne sommes pas sauvés. Le maintien se joue maintenant".

#FCLSMC #Garande "On a fait une série extraordinaire mais on n'est pas sauvés, il reste du travail"

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 13 Mars 2015