Depuis le retour de la victoire à trois points en première division, lors de l’exercice 1994-1995, seules six équipes sur 29 sont parvenues à se maintenir en comptant 15 points ou moins à la fin de la phase aller (soit 20,7 %). Parmi ces clubs figurent Valenciennes en 2008-2009.
Présent dans l’effectif nordiste à cette époque, José Saez, qui porte les couleurs “Bleu et Rouge” depuis un an et demi, se souvient de ce redressement au classement. Antépénultième à Noël avec justement 15 unités et quatre longueurs de retard sur le 17e, le VAFC avait empoché 29 points sur la phase retour, se classant au final 12e. Autant dire que le Stade Malherbe signerait des deux mains pour un scénario identique.
Un déclic après un match nul
“Comme à Caen aujourd’hui, nous ne perdions souvent que d’un but à Valenciennes. Nous lâchions souvent dans les ultimes minutes. La chance ne tournait pas de notre côté”, témoigne le milieu de terrain normand. “Nous avons connu un déclic après un match nul. Derrière, nous sommes restés invaincus 14-15 rencontres (13 exactement). Jean-Claude Darcheville avait signé au mercato hivernal. Non content d’égayer le vestiaire, il nous avait inscrit plusieurs buts décisifs. Des joueurs comme lui te font gagner des rencontres à lui tout seul”.
De là à reproduire le même schéma avec le SMC, actuellement dans une situation similaire, il existe un pas que le Franco-espagnol refuse complètement de franchir. “Est-il possible de reproduire ces ingrédients ? Oui, il suffit de se rappeler l’année dernière”. Référence au retard que les protégés de Patrice Garande comptaient sur le podium pour rejoindre la L1 en janvier 2014 (six unités à la 19ejournée) avant d’atteindre leur objectif cinq mois plus tard. Toutefois, difficile de comparer une lutte pour une accession à une bataille pour sa survie.
Tirer tous dans le même sens
“D’ici à la mi-février, si nous ne prenons pas au minimum dix points, ça va devenir compliqué. Après, nous allons dépendre des autres. Dans tous les cas, nous ne devons plus nous poser de questions. Dans notre position, nous n’avons plus rien à perdre. Ce sont nos adversaires qui doivent ressentir de la pression de s’incliner contre le dernier”, analyse l’homme aux quatre montées(1). “L’important, c’est que nous tirions tous dans le même sens. Il faut un groupe soudé et compétiteur. Il faut tout donner, mais ensemble sinon ça ne peut pas fonctionner”.
Un rétablissement qui doit commencer face au LOSC lors de cette 20e journée. Un club particulier aux yeux de José Saez qui y a accompli une partie de sa formation. “Un succès même un nul à Lille s’il est accompagné des trois points aux dépens de Reims devant notre public la semaine suivante nous permettrait de retrouver de la confiance. De toute façon, un maintien passera par des victoires à domicile. Avec Valenciennes, nous en avions décroché sept sur la phase retour”. Un premier résultat positif au stade Pierre-Mauroy samedi constituerait déjà un premier pas.
(1)Deux en Ligue 2 avec Valenciennes (2004-2005) et Angers (2002-2003), deux en Ligue 1 avec Valenciennes (2005-2006) et Caen (2013-2014).