Après votre départ à Grenade l'été dernier, on ne s'attendait pas à vous revoir aussi vite sur les pelouses de Ligue 1…
"En Espagne, ça s'est plus ou moins bien déroulé au niveau humain. Et sur le plan sportif, ça a été encore plus compliqué puisque je n'ai disputé aucun match. Je ne figurais même pas dans le groupe. Malgré le discours rassurant du coach qui me disait de ne pas m'inquiéter, que j'avais le temps, que j'étais jeune, je voyais bien que je passais après tous les autres arrières centraux. Et nous étions six à ce poste dans l'effectif".
Et vous avez atterri chez les Merlus à la fin du mercato d'hiver…
"Compte tenu de ma situation bloquée à Grenade, je voulais bouger. Quand les dirigeants lorientais ont appris que je pouvais être prêté, ils se sont manifestés. Avec le départ de Lamine Koné en Angleterre et la grave blessure de Wesley Lautoa, le club avait des besoins en défense centrale. Ma prestation contre Lorient la saison dernière(1) ? C'est vrai que j'avais fait un bon match. Ça leur est, peut-être, resté à l'esprit au moment de me recruter".
Deux mois après votre signature en Bretagne, comment se déroule votre acclimatation ?
"Très bien. Après avoir été éloigné des terrains aussi longtemps, ça fait du bien au moral de ne plus se sentir exclu d'un groupe même si je manque de rythme, car je suis à court de compétitions. En plus, je ne suis pas arrivé totalement dans l'inconnu à Lorient, car je connaissais déjà Didier (Ndong), mon partenaire en sélection du Gabon, et Raphaël (Guerreiro) avec qui j'ai été formé au Stade Malherbe".
Avec Raphaël Guerreiro, est-ce que vous évoquez justement vos souvenirs communs du centre de formation caennais ?
"Même si Raphaël est un an plus jeune que moi, nous avons grandi ensemble. En discutant, on mesure surtout le chemin parcouru. Lui est devenu international portugais, moi gabonais. Maintenant, il ne faut pas s'arrêter là".
Ce retour en Normandie où vous avez grandi, tapé dans vos premiers ballons (Hérouville puis Mondeville) et effectué vos débuts professionnels constituera forcément une émotion particulière…
"C'est sûr. Je vais, notamment, revoir beaucoup d'anciens coéquipiers. Une grande partie de ma famille qui habite toujours dans la région sera dans les tribunes. Après, je n'ai pas quitté le club comme je l'aurais souhaité. J'aurais aimé accomplir une saison pleine et partir sur une bonne note, mais j'ai connu deux grosses blessures avec, tout d'abord, mon opération du ménisque (en novembre) puis ma blessure à la cheville à la CAN qui m'a privé de toute la fin de la saison".
Avec quel état d'esprit va se déplacer le FC Lorient, 14e avec 39 points, qui n'a pas encore assuré définitivement son maintien ?
"Dans les six journées qui restent, je pense qu'il nous manque une victoire. Plus tôt elle interviendra, mieux nous nous porterons… Après, ce ne sera pas facile ce week-end, je connais le jeu du Stade Malherbe. En plus, les Caennais sortent d'une défaite à Toulouse. Il faudrait mettre l'engagement nécessaire".
Quel regard portez-vous sur le parcours du Stade Malherbe qui n'a jamais été classé dans la seconde partie du classement cette saison ?
"Je suis très heureux pour le club surtout après tout ce qu'il a traversé lors de la première partie de la saison précédente. Cette saison, je crois qu'il surfe sur la seconde moitié de championnat de l'année dernière. Avec l'apport de leurs recrues qui se sont rapidement adaptées, le club a réussi à enchaîner les victoires. Maintenant, je pense que son objectif est d'engranger un maximum de succès".
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
"L'idée est de prendre un maximum de plaisir en Ligue 1. J'espère toujours connaître une expérience à l'étranger. L'été dernier, je n'avais pu intégrer l'effectif de l'Udinese (club italien auquel il appartient), car je n'avais pas encore tous mes papiers français, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui(2)".
- L1. J33 - SM Caen (8e) / Lorient (14e), samedi 9 avril à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.
(1)Titulaire six fois d'affilée en Ligue 1 entre la 8e et la 13e journée, ses seules apparitions sous le maillot "Bleu et Rouge" la saison dernière, Yrondu Musavu-King avait, notamment, participé au succès 2-1 du SMC aux dépens de Lorient en provoquant le penalty de la victoire transformé par Mathieu Duhamel.
(2)Les clubs espagnol de Grenade, italien de l'Udinese et anglais de Watford possèdent le même propriétaire en la personne de la famille Pozzo. Chaque saison, de nombreux éléments appartenant à l'Udinese sont prêtés à Grenade.
FC Lorient
- Président : Loïc Féry.
- Budget : 30 M€.
- Stade du Moustoir (18 110 places).
- Palmarès : Vainqueur de la Coupe de France en 2002 ; finaliste de la Coupe de la Ligue en 2002 ; vice-champion de Ligue 2 en 1998 et 2001 ; champion de National 1 en 1995.
- Cette saison : 14e avec 39 points (9V-12N-11D) ; 6e attaque avec 43 buts marqués, 18e défense avec 50 buts encaissés.
- A l'extérieur : 13e avec 15 points en 16 matches (3V-6N-7D) ; 5e attaque avec 19 buts marqués, 18e défense avec 31 buts encaissés.
Sylvain Ripoll a annoncé son groupe pour la rencontre de samedi ►https://t.co/SWm3bsrFiU pic.twitter.com/llBqSmdh1b
— FC LORIENT Officiel (@FCLorientOff) 7 avril 2016