Deux mois et demi après le maintien arraché dans les arrêts de jeu au Parc des Princes, que reste-t-il de cet exploit ?
"C'est sûr qu'il fallait mieux ne pas être cardiaque. Je n'avais jamais connu une telle explosion de joie. C'est l'un des plus grands moments de ma carrière. Pour nous, se sauver à Paris, c'est quand même magnifique. Pas grand-monde n'aurait misé sur nous. On a fait preuve de caractère et on a montré - ce soir-là - qu'on méritait de rester en Ligue 1. Ce qu'il faut retenir de cette saison, c'est qu'on n'a jamais rien lâché et qu'on est resté solidaire. C'est ce qui nous a permis de nous maintenir".
Avec quel état d'esprit abordez-vous cette reprise de la L1 ?
"Forcément, on est impatient. Après cette période de préparation qui n'est pas toujours facile, on a hâte que la compétition reprenne. C'est pour ça qu'on fait du foot. Il faut qu'on prenne le maximum de points le plus rapidement possible, car on a des fins de calendrier compliquées. Le début de championnat va être important pour nous. Si on peut éviter de se maintenir à la dernière journée, on ne va pas s'en priver même si l'objectif n°1 du club est de rester en Ligue 1".
Avec les départs de plusieurs cadres cet été comme Alaeddine Yahia et Nicolas Seube, est-ce que vous vous sentez prêt à prendre le relais dans le vestiaire ?
"Comme j'entame ma troisième saison ici, à Caen, je vais peut-être avoir un peu plus de responsabilités. Maintenant, ma personnalité ne va pas changer. Pour moi, le principal, c'est d'être performant sur le terrain. C'est de cette manière que j'essaye de montrer l'exemple à mes coéquipiers. Prendre la parole dans le vestiaire, ce n'est pas trop dans mon caractère".
Jusqu'à présent, le Stade Malherbe a enregistré six recrues*. Comment jugez-vous leur intégration ?
"C'est important pour une équipe de renouveler son effectif. Les recrues se sont très bien intégrées. On a aussi un club qui favorise cela. On a un bon groupe. On vit bien ensemble. Personnellement, je m'entends toujours bien avec tout le monde. Comme elles sont arrivées relativement tôt dans la préparation, ça leur a permis de découvrir notre fonctionnement, la ville, de trouver un logement. On n'en parle pas souvent, mais c'est très important dans une intégration. Ne serait-ce que pour leur famille".
Pensez-vous que le contexte particulier de cette rencontre avec l'hommage rendu à Louis Nicollin avant le coup d'envoi peut jouer un rôle ?
"Pour les Montpelliérains, ce ne sera pas un match comme les autres. Ils auront à cœur de gagner pour leur première chez eux depuis le décès de Loulou Nicollin. Nous aussi, de notre côté, on aura forcément une pensée pour lui. On a perdu un grand Monsieur du football. C'est triste. Après, on a un match à jouer. Il faudra essayer de faire abstraction du contexte".
Jean-Marc Branger, le préparateur physique, révélait récemment dans les colonnes d'Ouest-France que vous courriez entre 12 et 13 km à chaque match…
"Je n'ai mes chiffres du nombre de kilomètres parcourus que depuis quelques années, mais je pense que j'ai toujours eu ce volume de jeu. Ça a toujours été une de mes forces. Si je le fais, c'est que j'en ai les capacités. On a déjà eu des discussions avec le coach sur ce sujet. Il aimerait certainement que je coure un peu moins et que je sois plus réaliste offensivement. Moi aussi, je ne serais pas contre. Si j'arrive à m'améliorer dans ce domaine, j'aurai franchi un palier".
- L1. J1 - Montpellier / SM Caen, samedi 5 août à 20 heures au stade de La Mosson.
*Brice Samba, Frédéric Guilbert, Alexander Djiku, Baïssama Sankoh, Adama Mbengue et Stef Peeters.
J.Delaplace "J'entame ma 3e saison ici, des cadres sont partis et je peux jouer un rôle dans cette nouvelle saison!" #SMCaen #MHSCSMC pic.twitter.com/1IPfSSuo8C
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 3 août 2017