Pour commencer, comment vas-tu en cette période de confinement ?
« Ça va, j’ai de la chance que mon entourage ne soit pas touché. Dans ces moments-là, on se dit que le football ne passe pas au premier plan. Il faut dans un premier temps prendre en compte la santé des gens, avec le nombre de décès, le football passe après. Je me suis mis un programme en place que je respecte : je me lève vers 9h avant de passer à ma séance d’entraînement puis l’après-midi je profite de ma famille. Je suis rentré chez mes parents pendant cette période, on se dit que c’est important de profiter de ses proches dans ces moments-là. Puis ici, j’ai un étang et une côte pour bosser sans croiser du monde. C’est aussi le côté pratique qui prime quand on doit bosser de son côté. »
Comment avez-vous vécu ce dernier déplacement à Valenciennes sans jouer ?
« Pour moi on allait jouer, on a même reçu un message de l’UNFP la veille au moment du dîner, j’ai eu des soins après manger, la classique. Personnellement je ne pensais pas ne pas jouer, dans mon esprit c’était trop court de prendre une décision le matin pour le soir. C’est quand on a vu le premier communiqué de la Fédération qu’on s’est rendu compte qu’il y avait des chances que la rencontre ne se joue pas. Puis il y a eu l’annonce de la réunion de la LFP le vendredi à 10h et là, on savait que l’on allait rentrer à Caen plus tôt que prévu. On a mangé vers 11h30, on a fait de nouveau le voyage en bus puis on a eu une réunion avec le staff et le président à notre retour. »
Pour la partie physique, comment est-ce que tu t'entretiens ?
« On a la chance que le staff nous mette à disposition un programme avec des choses similaires à ce que l’on peut faire en semaine normale sans la partie « ballon ». Il y a tout un circuit comme on a l’habitude de retrouver avant les séances avec les préparateurs physiques. Si je sens que j’ai besoin de faire un peu plus, je peux faire un petit footing en plus l’après-midi ou toucher le ballon dans le jardin. J’ai la chance de pouvoir travailler physiquement dehors et avec le beau temps actuellement, c’est assez agréable. »
Comment tu situes cette période, est-ce que c’est comparable à une trêve ?
« Non pas vraiment, c’est différent d’une trêve. La saison est encore en cours, comme nous n’avons pas de date de reprise, je me dis qu’à tout moment on peut faire appel à nous. Tous les jours il faut être prêt, c’est pas comme si on savait que l’on pouvait couper une ou deux semaines. On ne sait même pas combien de semaines de préparation on aura avant de retrouver la compétition. Dans ma tête ce sont des semaines classiques, sans la compétition. »
Mis à part le sport, comme tu occupes tes journées ?
« J’en profite d’être en famille pour partager du temps avec eux. On est sur la console avec mes deux frères quand on a le temps. J’ai regardé une série mais dès que je peux j’essaie d’être dans le jardin ou balader mon chien. J'arrive à profiter tout en prenant en considération les mesures prises dans le cadre du coronavirus. »
On imagine que vous restez en contact avec les joueurs et le staff ?
« Oui bien sûr, on a un groupe WhatsApp sur lequel on échange tous les jours. On prend des nouvelles puis on parle aussi de la situation, les docteurs du club nous appellent régulièrement. Même pendant les trêves, on coupe rarement avec les autres joueurs donc là c’est le cas aussi. »
Comment imagines-tu la suite ?
« C’est compliqué de se prononcer, c’est impossible à dire. La situation est comme elle est, bien sûr on aurait préféré enchaîner et avoir les vacances dans un mois et demi mais comme on l’a dit, la saison n’est pas terminée. C’est dans ces moments-là qu’on se pose les bonnes questions, on se rend compte que l’important c’est avant tout la santé et la famille. On espère que la situation va s’arranger rapidement et reprendre le rythme que l’on avait. Si on doit jouer jusqu’à fin juillet, bien sûr qu’on le fera, c’est notre métier et on se lève tous les jours pour ça. »
Pour finir, est-ce que tu as un mot pour les supporters ?
« On espère que tout le monde est en bonne santé, que l’on puisse vous retrouver aux bords des terrains d’entraînement et que l’on soit de retour le plus vite possible à d’Ornano. »