Jessy Pi, à peine arrivé, déjà adopté

Après une saison fructueuse à Brest, Jessy Pi vit ses premiers matches avec le Stade Malherbe. Affable et bon équipier, le milieu de 25 ans formé à Monaco est aussi venu avec de l’ambition.

Jessy Pi a participé à toutes les rencontres du Stade Malherbe Caen depuis le début de la saison
Jessy Pi a participé à toutes les rencontres du Stade Malherbe Caen depuis le début de la saison

Jessy, peux-tu nous dire à quel moment tu es devenu passionné de football et quel fut ton parcours étant jeune ?

J’ai grandi dans un petit village qui s’appelle Saint-Maime et j’ai commencé le football à 4 ans à l’école de foot de Dauphin. Après je suis allé jouer 5 ans à Manosque, là où je suis né. Puis vers 14-15 ans, je suis parti à Monaco où j’ai commencé par évoluer avec les 16 ans nationaux. J’ai gagné la Coupe Gambardella avec l’ASM en 2011 puis je suis passé pro en 2013. J’ai passé mon permis là-bas, j’y ai eu mon bac et j’y ai connu mon épouse. Même mes enfants sont nés là-bas. 

 

A quel moment tu t’es dit que tu pouvais faire carrière dans le monde professionnel ?

"j'ai toujours voulu devenir footballeur"

J’ai toujours voulu être footballeur. Mes parents aimaient ça, on habitait pas loin de Marseille, ils supportaient l’OM, j’allais au Vélodrome lorsque j’étais petit. J’ai toujours fait du foot, mes parents m’ont fait baigner là-dedans. Quand j’étais à l’école et qu’on me posait la question classique « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? », je répondais « footballeur » et on me disait « Non, un vrai métier » mais pour moi, c’était vraiment le métier que je rêvais de faire. Et c’est devenu une réalité.

Tu as lancé ta carrière chez les pros au sein d’une équipe monégasque peuplée de grands noms…

J’ai commencé à Marseille au Vélodrome en 2013. C’était spécial et à la base, je ne devais pas jouer. C’est la saison où pas mal de stars signent dans le club avec Falcao, Toulalan, Abidal, Joao Moutinho, James Rodriguez, Ricardo Carvalho… Nous les jeunes, on se disait que ça allait être compliqué pour nous. Finalement, l’entraîneur Claudio Ranieri m’a gardé dans le groupe. C’était une fierté. À Marseille lors de la 2èmejournée, Jérémy Toulalan se blesse et le coach se retourne vers le banc et me fait « Jessy, c’est toi qui rentres ! ». Au lieu de me lever je lui ai dit « Moi ? ». Puis je suis rentré et ça s’est bien passé. On gagne 2-1, c’était super.

 

Après cette saison, tu as fait le choix de gagner du temps de jeu, quitte à redescendre d’une division…

En 2014-2015, je suis allé à l’ESTAC, on a fini premiers, champions de France de L2.
J’ai joué là-bas en Ligue 1 aussi la saison suivante et sur le plan personnel, ça s’est plutôt bien passé. J’ai joué, j’ai marqué, j’ai fait des passes… Sur le plan collectif, ça a été compliqué cette année-là. Malgré tout, j’arrive à signer à Toulouse ensuite mais ma saison là-bas s’est mal passée. Du coup, j’ai décidé de partir à Brest pour rejouer sous les ordres de Jean-Marc Furlan.

Tu arrives donc après deux saisons passées dans le Finistère où tu as été promu en Ligue 1 Conforama, pourquoi avoir rejoint Caen à l’étage inférieur ?


Déjà, le coach Furlan n’a pas poursuivi et Brest ne comptait plus sur moi. Caen est venu et à Malherbe, le directeur sportif, le coach et le président m’ont appelé. Le discours m’a plu. L’ambition du club était bonne, il y a eu un bon feeling sur tout et j’ai vraiment senti un club qui me voulait.

 

Quelle image avais-tu du Stade Malherbe Caen avant de signer ?

"Le stade malherbe caen est un club bien structuré"

J’en avais l’image d’un club assez structuré. De mon point de vue, c’est un club sain où il n’y a pas de problèmes et qui ne fait pas de vagues dans les médias. Il y a des équipes haïes en France mais Malherbe n’a pas ce problème. Je le vois aussi comme un club tremplin quand je pense à des joueurs comme Dennis Appiah, Thomas Lemar ou Ngolo Kanté. Le stade est bien mais il n’y a pas que ça. Le centre d’entrainement est de qualité, la salle de musculation vient d’être refaite, les terrains d’entrainement sont bons et on ne retrouve pas ça dans tous les clubs, même des fois en Ligue 1. 

 

Si l’on revient à l’actualité du début de saison, ce dernier a été compliqué puis l’équipe a été arracher un succès à Ajaccio (1-2) lors de la dernière journée. C’est ce qui vous manquait pour vous libérer et enfin vous lancer ?

 

C’était la première victoire de l’année, elle a fait du bien. Ce qui est positif c’est qu’à 10 contre 11, on a su aller chercher le 2-0. Même s’ils ont réduit l’écart, on a su rester solidaires et groupés, on a fait les efforts les uns pour les autres. Ce n’est pas forcément un match référence mais c’est clairement une rencontre fondatrice. On a pris les 3 points et c’est là l’important.

 

Au final, qu’espères-tu réaliser avec le Stade Malherbe ?

Retrouver la Ligue 1 avec Caen, ce serait beau, j’en serais honoré. Certains pensent que parce que tu t’appelles Caen, Guingamp, Lorient ou Lens, tu te dois de monter. Mais on sait que c’est difficile. Si je vis une nouvelle montée avec le club, ce serait la troisième fois après Troyes et Brest.

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