Loup Hervieu, la tête sur les épaules

Arrivé au Stade Malherbe Caen en 2016, Loup Hervieu a découvert le groupe professionnel cette saison et a même fait ses débuts en Ligue 2BKT. Fils de sportif de haut niveau, il fait preuve d’une maturité sans faille après avoir découvert les seniors a seulement 15 ans. Portrait.

Professionnel depuis cette saison, Loup Hervieu a fait ses débuts à domicile face à l'AC Ajaccio en début de saison
Professionnel depuis cette saison, Loup Hervieu a fait ses débuts à domicile face à l'AC Ajaccio en début de saison
  •  Fier d’être Normand

« Je suis un Normand pur souche, je suis né à Granville en 2000. Mes parents sont eux aussi originaires de la région tout comme ma sœur qui est un peu plus âgée que moi. J’ai une famille de sportif et moi ça a toujours été le football, j’étais un enfant assez agité, il fallait que j’arrive à me canaliser. Je jouais beaucoup avec les copains à l’école, c’était quelque chose de logique pour moi. J’avais une licence de tennis aussi en parallèle, mes parents voulaient que je fasse aussi un sport individuel. »

  • Papa aux JO

« Mon père est ancien sportif de haut-niveau, il a fait une belle carrière en canoë-kayak. Il a été plusieurs fois Champion de France, 3e de Championnats du Monde et a même fait les jeux olympiques, il était basé à Condé-sur-Vire. Tout ça a fait que j’ai très vite été bercé par le monde du sport même si mon père était déjà à la retraite (sportive) quand je suis né. On parle de ma carrière de temps en temps mais le sport d’avant n’est pas celui d’aujourd’hui, il reste de bon conseil. »

  • Les débuts à l’US Granville

« J’ai commencé le football à Bréhal, le club de chez moi à l’âge de cinq ans. J’étais tout le temps surclassé donc j’ai décidé de rejoindre l’US Granville qui était le club phare chez moi. Je voulais essayer de voir un peu plus haut et repousser un peu mes limites, me confronter à la difficulté. Je me souviens de mon premier entraînement, j’étais un peu sur la défensive, tout le monde t’observe un peu et puis au fur et à me mesure, j’ai réussi à bien prendre mes marques. C’est un club qui s’est structuré progressivement, il y avait de belles générations avec de bons éducateurs puis l’arrivée de Johann Gallon a fait beaucoup de bien. On cherchait constamment à bien faire, à produire du contenu de qualité. »

  • En séniors à 15 ans

« À partir de 15 ans j’ai commencé à m’entraîner avec le groupe seniors qui évoluait en CFA à l’époque. Puis la saison d’après j’ai commencé à jouer avec eux en amical et en match officiel avec l’équipe réserve. C’est pas commun de passer chez les seniors aussi jeune mais ça a été un super apprentissage, j’ai essayé de me mettre au niveau très rapidement. Le fait de me retrouver avec des adultes, ça responsabilise aussi, ça m’a vraiment servi. Je me souviens avoir joué avec des joueurs de qualité comme Tony Théault, Jérémy Aymes, Antoine Péron ou encore Pierre Lemonnier. »

  • L’œil de Jeff Péron

« À 16 ans je fais un match amical face à Dives avec Granville, Jeff Péron était venu voir jouer Antoine, son fils. Il m’avait dit qu’il parlerait de moi au directeur du centre de formation puis ça s’est fait progressivement. Je devais signer la saison d’avant au FC Lorient mais au dernier moment ça ne s’est pas fait, je pensais que le wagon était passé mais finalement je n’ai pas lâché. Je ne pensais jamais rejoindre le Stade Malherbe, j’avais déjà fait des tests plus jeune. Puis je suis arrivé en octobre pour évoluer avec les U17 Nationaux. »

  • Une formation enrichissante

« J’ai eu la chance d’avoir toujours des saisons à enjeux avec le Stade Malherbe. Un podium avec les U17, des play-offs avec les U19 et une montée avec l’équipe réserve, toujours très enrichissant. J’étais blessé pour la première finale en U19 face à Montpellier donc j’étais déterminé à faire une grosse saison après et on perd encore contre le MHSC mais en demi-finale du championnat de France. C’était une sacré équipe, il y avait Nicholas, Alexis ou encore Godson, c’était très complet sur toutes les lignes. Les matchs face au PSG ce sont toujours des bons souvenirs, on avait réussi à les éliminer en Gambardella alors que c’est une belle génération avec Diaby, Adli, Weah… »

  • La découverte du monde professionnel

 « J’avais à cœur de faire une grosse préparation pour essayer de jouer et j’ai été récompensé en début de saison. J’ai souvent été dans le groupe et j’ai même fait trois apparitions avant de me blesser à la cheville en octobre avec la réserve. Je progressais bien et le coach me faisais confiance donc je suis reparti un peu de zéro. Je ne me suis jamais posé 10 000 questions, j’ai toujours voulu faire bonne impression et donner le meilleur de moi-même. J’étais dans l’optique de progresser avec de bons joueurs et devenir encore meilleur, le défi c’est de passer devant les joueurs qui sont déjà en place. Les débuts en pro je ne vois pas ça comme une fin en soi, c’est la suite logique. Tu reçois des messages le soir et le lendemain, il faut passer à autre chose. »

  • L’importance des études

« J’ai passé mes partiels pour ma L2 STAPS au mois de décembre, c’est important pour moi d’avoir un bagage scolaire intéressant. Même si le foot me prend pas mal de temps, j’essaie de trouver du temps pour continuer les cours, j’aimerai au moins aller au bout de ma licence. J’ai plutôt des facilités tout en travaillant, je trouve que les études c’est super important. Je ne vois pas faire que du football, j’aime bien avec avoir une réflexion et voir d’autres gens, socialement ça me permet de voir autre chose. »

  • La tête sur les épaules…

« J’ai un mode de vie très sain, je me couche assez tôt et je suis sérieux sur tout ce qui concerne la récupération. Je ne suis pas trop jeux vidéo, je préfère voir des amis ou essayer de m’intéresser à de nouvelles choses. Tous les matins je regarde les infos, c’est basique mais c’est super important pour moi, c’est de la culture perso. Je suis reste très proche des garçons que j’ai connu aussi, la génération 1999 / 2000 c’est vraiment quelque chose : Killian Denoual, Jad Mouaddib, Thomas Callens et Thomas Chesnel c’est mon compère de toujours. Je ne me vois pas comme un footballeur, il faut avoir du recul sur notre situation, encore plus dans la période actuelle. »

  • …et le cœur sur la main

« De base je suis quelqu’un qui ne lâche rien et je sais de quoi je suis capable. Je vais m’accrocher quoi qu’il arrive et j’aime aider les autres. Je n’aime pas quand les gens sont en difficulté et sur le terrain c’est pareil. Peu importe ce que tu vas me demander, je vais essayer de le faire, je pense être quelqu’un sur qui on peut se reposer. Je suis quelqu’un qui va prendre tout ce que l’on me donne et même si je dois rentrer 5 minutes, je vais donner le maximum. »

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