Bordeaux - SM Caen : l'interview d'avant-match

De retour dans le onze de départ de Patrice Garande pour la première fois depuis le 25 novembre et le match aller contre Bordeaux, Vincent Bessat a réalisé un retour convaincant face au LOSC avec, notamment, pas moins de 11 centres débouchant quasiment tous sur une situation dangereuse pour le Stade Malherbe. Handicapé lors de la phase aller par plusieurs blessures aux ischio-jambiers et au mollet, le n°11 des "Bleu et Rouge" espère avoir tourné la page pour aider le club normand à atteindre ses objectifs. A commencer par ce déplacement chez les Girondins de Bordeaux.

Si le résultat n'a pas été au rendez-vous samedi soir contre Lille, à titre personnel, vous avez semblé particulièrement en jambes pour votre retour sur les terrains comme titulaire…

"Ça fait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien physiquement. Suite à mes pépins physiques, je n'avais pas disputé 1 h 30 avec l'équipe première en match officiel depuis très, très longtemps (depuis le 16 septembre à Nantes). Mes blessures ? Bien sûr que c'est dur. Ça fait trois ans que je n'avais pas de blessures musculaires. Et là, je les enchaîne. Après, on a toujours envie de reprendre, de reprendre trop vite ; ce qui est sans doute une grosse erreur. La preuve ".

"En début d'année, on a fait une prépa de 15 jours. L'avenir dira si on a bien bossé ou pas"

Avec la réception du LOSC il y a 72 heures, vous allez enchaîner trois rencontres en l'espace de huit jours avec ce déplacement à Bordeaux puis la confrontation contre Marseille, vendredi. Comment vous sentez-vous physiquement ?

"Il n'y a pas de souci. Je me sens bien. On axe énormément sur la récupération. En début d'année, on a fait une prépa de 15 jours justement pour pouvoir enchaîner tous ces matches. L'avenir dira si on a bien bossé ou pas. Après, on se trouve tous dans le même état de fatigue. Les Bordelais ont joué aussi samedi. Ce n'est pas une excuse".

Face à Lille, vous avez été utilisé comme milieu offensif. Par rapport à Hervé Bazile et Jan Repas qui ont aussi occupé le couloir gauche, que pouvez-vous apporter de différent ?

"Des centres. J'ai cette capacité de centrer sans déborder. Après, j'ai une moins bonne faculté de débordement qu'Hervé qui a plus de vitesse. Concernant Jan, comme c'est un faux pied, il a tendance à rentrer à l'intérieur. Après, je suis quelqu'un qui fait énormément d'efforts tant sur le plan offensif que défensif ; ce qui permet de bloquer un couloir si le latéral monte".

Avec la blessure d'Adama Mbengue (pubalgie), votre rôle pourrait évoluer puisque vous êtes l'un des candidats pour le remplacer en arrière gauche. Même un cran plus bas, est-ce que vous pensez avoir le même apport offensif ?

"Ça dépend de l'adversaire, de mon vis-à-vis. Comme je l'avais déjà dit, le coach ne me bride pas quand je suis aligné comme latéral. Pour pouvoir apporter sur le plan offensif, il faut que je puisse multiplier les courses. Mais en tant qu'arrière, la priorité reste évidemment le secteur défensif en étant vraiment rigoureux sur mon adversaire direct".

"Tout ne s'efface pas d'un coup. S'il y a un mal-être à Bordeaux, il existe encore"

Alors qu'ils restaient sur six défaites toutes compétitions confondues, les Girondins ont stoppé l'hémorragie en s'imposant à Troyes le week-end dernier (1-0)…

"Quoi qu'il arrive, Bordeaux reste une bonne équipe avec des joueurs de talent. Mais tout ne s'efface pas d'un coup. Tout ne peut pas être corrigé après une victoire. Contre Troyes, il y a eu aussi des faits de jeu. Si le joueur troyen marque son penalty (arrêté par Benoît Costil à la 12'), ce n'est peut-être pas le même match. S'il y a un mal-être, il existe encore. S'ils occupent cette place au classement, ce n'est pas non plus un hasard. C'est que certaines choses ne vont pas. Bordeaux a des faiblesses. A nous d'en profiter. A nous de les enfoncer si on peut le faire".

Quel regard portez-vous sur cette seconde partie du classement toujours aussi serrée avec seulement trois points d'écart entre le 11e (Strasbourg avec 24 unités) et le 17e (Troyes avec 21) ?

"Ça va tellement vite dans ce championnat. Il suffit d'une victoire et tu reviens à la hauteur du huitième (Montpellier avec 27 points). On peut rapidement remonter au classement. Dans cette Ligue 1, j'ai l'impression qu'il y a les quatre premiers et tous les autres qui se battent entre eux. Même Metz qui est un écarté au classement (20e avec 12 points) ne lâche pas. Personne ne va lâcher. Et nous non plus".

  • L1. J21 - Bordeaux (13e) / SM Caen (12e), mardi 16 janvier à 19 heures au Matmut Atlantique.
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