Vous possédez huit points d'avance sur Troyes qui occupe la place de barragiste à quatre journées de la fin. Est-ce que vous considérez ce déplacement dans l'Aube comme une balle de match pour le maintien ?
"Déjà, il ne faut surtout pas perdre. Avec un match nul, on les laisserait à distance. Les Troyens ne pourraient plus espérer nous remonter, sachant qu'ils ont des matches compliqués derrière. Il faut absolument revenir avec au minimum un point. Mais si on peut l'emporter, ça serait bien. Ça fait un moment que ce n'est pas arrivé (depuis le 4 mars contre Strasbourg, 2-0). Si tu gagnes demain, c'est fini. Lille et Troyes ne reviendront jamais. On traverse une période un peu difficile, mais on se serre les coudes pour limiter la casse".
Le coach a évoqué une prise de responsabilité du groupe depuis trois semaines. L'avez-vous ressenti également ?
"Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. On s'est dit des choses bien évidemment. Il y a eu une prise de conscience collective. Durant cette semaine, on a senti une réelle différence dans la qualité des entraînements. Et ça a rejailli sur nos matches. Chacun a élevé son niveau, peut-être son envie. Comme on a eu 35 points assez rapidement, peut-être qu'il y a eu un relâchement".
A titre personnel, vous avez connu une saison polluée par de multiples pépins physiques, notamment au niveau des mollets…
"On ne savait pas vraiment ce que j'avais. Ce n'était pas une lésion musculaire. Je pense que je souffrais de petites élongations qui me permettaient de faire certaines choses à l'entraînement, mais je ne pouvais pas être à bloc sur un match à haute intensité. A chaque fois, on pensait que ce n'était pas grave mais il y avait toujours un petit pépin qui retardait ma reprise. Tu commences à te poser des questions. On a toujours été un peu pressés pour que je revienne. Au final, on a tous perdu beaucoup de temps".
Vous aviez signé six passes décisives en championnat lors de l'exercice précédent, aucune cette saison. Eprouvez-vous un peu de frustration ?
"Une énorme frustration. Maintenant, on joue plus à quatre derrière qu'à cinq donc c'est plus compliqué de se montrer décisif. J'essaye quand même d'apporter du danger avec des centres et des frappes. Mais la priorité reste de bien défendre avant de bien attaquer".
Depuis trois rencontres, l'équipe est justement repassée avec une défense à quatre et vous avez retrouvé une place de latéral gauche. Un poste que vous semblez de mieux en mieux maîtriser…
"L'essentiel, c'est de jouer. Je m'éclate. Je suis un compétiteur. Je réponds aux attentes du coach. A force d'évoluer à ce poste, je progresse. Je travaille beaucoup à l'entraînement. Je suis aidé par mes coéquipiers pour le placement. Défensivement, je dois encore progresser. C'est cool à mon âge, j'ai encore une marge de progression. Après, bien sûr que je préfère jouer à cinq derrière car j'ai plus de liberté offensive. A quatre, si je ne fais que monter, je vais déséquilibrer l'équipe".
Alors que vous vous trouvez en fin de contrat au terme de cette saison, on imagine que vous pensez déjà à votre avenir ?
"Bien sûr que c'est flou, car je ne sais pas où je serai. Ici ou ailleurs. Mais j'ai des agents qui travaillent pour moi. Je dois me focaliser sur le terrain. La priorité, c'est d'assurer le maintien. Quand la saison sera terminée, il faudra se poser les bonnes questions. Les turbulences au sommet du club ? On est dans une bulle. On ne pense qu'au terrain. Ce n'est pas à nous de gérer ce qui se passe en haut".
- L1. J35 - Troyes (18e) / SM caen (15e), samedi 28 avril à 20 heures au stade de l'Aube.
V.Bessat "Je me suis posé des questions concernant mes blessures. J'avais de petites élongations qui ne me permettaient pas d'être à bloc sur un match de haut niveau. On a été un peu pressé pour que je reprenne et au final on a perdu du temps." #SMCaen #ESTACSMC pic.twitter.com/TGROXPLoaN
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 27 avril 2018