"De bon augure pour la suite"

Pur produit du centre de formation malherbiste, Jessy Deminguet est désormais un joueur incontournable de l’équipe première. Bosseur et adroit techniquement, le sympathique Lexovien est devenu une terreur sur coup de pied arrêté. Avant d’affronter Troyes demain (vendredi, coup d'envoi à 20h), notre numéro 8 se livre sur la saison en cours ainsi que sur son évolution personnelle sous le maillot rouge et bleu.

Jessy Deminguet s'est montré décisif à plusieurs reprises avec le Stade Malherbe Caen depuis le début de saison
Jessy Deminguet s'est montré décisif à plusieurs reprises avec le Stade Malherbe Caen depuis le début de saison

Jessy, après deux défaites de rang en championnat, le Stade Malherbe sort d’une semaine à 7 points. Ça permet de se projeter plus positivement sur la suite ?

C’est sûr, on a attaqué le mois de janvier avec beaucoup de bonnes intentions, malheureusement les choses ne se sont pas passées comme on voulait. Lorient comme Ajaccio sont des matchs qui nous ont vus être vite réduits à dix. Ce sont des rencontres pas faciles à vivre parce qu’on a l’impression de ne pas pouvoir jouer notre football. Franchement, c’est bien d’avoir su rebondir contre Chambly, Niort et Le Havre, d’autant qu’aucun de ces matchs n’était facile. En Ligue 2, chaque rencontre est difficile. On est content de ce qui vient de se passer, c’est de bon augure pour la suite.

Le mois de février est particulièrement chargé pour les clubs avec des matchs qui s’enchainent. Comment gères-tu ce type de période très exigeante pour les organismes ?

"il faudra d'autres victoires pour ne plus parler de maintien"

Je peux dire que je me sens très bien, même dans cette période. Mon corps répond très bien, même avec l’enchainement des rencontres. Certes, l’hiver est compliqué mais je le vis bien et je préfère enchaîner beaucoup de matchs qu’en avoir un toutes les semaines. J’aime bien ce genre de choses parce que ça ne nous laisse pas le temps de gamberger. Que ce soit une victoire ou une défaite, on est toujours obligé de passer à autre chose même si après avoir gagné c’est bien évidemment plus simple. On est toujours dans la réaction, il faut passer à la suite peu importe l’issue.

La saison vécue par le club n’est pas de tout repos et on a dernièrement vu fleurir le mot « maintien » dans de nombreux médias. Dans l’équipe, parlez-vous aussi de maintien en Domino’s Ligue 2 ?

C’est dur de parler de maintien mais il n’y a pas si longtemps que ça, c’était peut-être la vérité car au niveau des points et du classement, on n’y était pas, certes. Dans la tête il ne faut pas trop y penser parce qu’aujourd’hui le 18ème est quand même à 7 points. Notre dernière semaine nous a fait beaucoup de bien. Et il faudra bien d’autres victoires pour ne pas avoir à reparler de maintien. J’ai vécu ça en Ligue 1, dans la tête c’est pas facile, et le vivre en Ligue 2 je pense que c’est encore plus difficile. Gagnons, enchainons et nous verrons bien où ça nous mène.

Il n’y a pas si longtemps, tu découvrais le monde professionnel en Ligue 1 Conforama, deux ans plus tard tu es un cadre de l’équipe. Comment as-tu vécu cette transition ? 

Je dirais que c’est une belle avancée car on arrive toujours dans le monde pro avec des a priori et le statut de jeune. On écoute souvent les plus anciens qui pour ma part m’ont bien aidé. Me concernant, l’évolution est positive mais derrière ça, il y a beaucoup d'efforts parce qu’il faut travailler tous les jours pour tout le temps essayer de prouver. Le football, c’est une remise en question perpétuelle. Il faut continuer à avancer car il me reste bien des choses à accomplir. Je vis les choses normalement, je ne me mets pas plus de pression que ça. C’est simple, je joue au foot. Je ne pense pas trop à ce qu’il y a derrière. Si je me dis que beaucoup de gens comptent sur moi, ou ce genre de choses, c’est là que je vais me mettre de la pression négative et perdre en performance.

Dans ce championnat, tu es précédé d’une belle réputation désormais en ce qui concerne ton pied gauche et ta manière de tirer les coups de pied arrêtés. Quel est ton secret ?

"le football est une remise en cause perpétuelle"

Les coups de pied arrêtés, je les travaille, bien sûr, parce que ça ne vient pas tout seul. C’est un élément important pour une équipe de détenir une personne qui tire bien les coups-francs et les corners. C’est ce que me répétait Fabien Mercadal l’année dernière. Je me suis penché là-dessus, je me suis dit « pourquoi ne pas les travailler ? » et jusque-là ça fonctionne plutôt pas mal. Il faut que je continue à les bosser. Je pense aussi à Jessy Pi qui est super bon dans l’exercice. Ça permet à l’équipe de pouvoir compter sur un droitier et un gaucher. On se complète plutôt bien lui et moi.

En tant que joueur, considères-tu que le regard neuf que te porte Pascal Dupraz depuis cinq mois t’a permis d’élargir tes perspectives de joueur ?

Il me demande de faire ce que je sais faire mais je pense qu’il m’apporte beaucoup. Chaque coach a une vision différente et à chaque fois que l’on communique lui et moi, je sens sa volonté de me faire progresser et je suis très attentif à ça. J’ai conscience que c’est pour mon bien et j’essaie d’appliquer ce qu’il me dit aux entrainements et en match. Il y a beaucoup de travail avec ballons mais aussi sans. Le football, ce n’est pas qu’une question de possession, dans mon jeu sans ballon, le coach me distille de précieux conseils, c’est évident. 

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