Comment vis-tu la situation actuelle ?
« La famille et les proches vont bien donc c’est déjà rassurant au vu de la situation sanitaire. Je continue de faire très attention surtout depuis que le groupe a été touché par le virus. Ce n’est pas vraiment de la peur mais on ne veut pas que ça se propage aussi bien à l’intérieur du groupe mais aussi chez nous. On fait vraiment attention à bien porter le masque même en muscu et dès que l’on peut respecter la distanciation, on le fait naturellement. La finalité c’est de pouvoir jouer le week-end donc si je peux éviter d’être arrêté pendant 15 jours à cause du virus, je mets toutes les chances de mon côté. »
Est-ce que vous avez un rôle à jouer dans cette période compliquée pour les supporters ?
« Je me dis surtout que l’on a la chance de pouvoir continuer à jouer. On peut continuer à faire notre métier alors que les gens ne peuvent pas sortir de chez eux. Il y a toujours eu beaucoup d’engouement autour de ce club, les gens aimeraient venir nous voir au stade et on sait qu’ils nous soutiennent. Je souhaite qu’une chose, c’est d’avoir quelque chose à jouer dans quatre mois et vivre une fin de saison à enjeu avec nos supporters. On sait que lorsque l’on peut les avoir avec nous, c’est une force aussi bien à domicile qu’à l’extérieur, surtout en Ligue 2 BKT. Il faut que l’on puisse les retrouver et qu’ils soient gonflés à bloc. »
Quel regard portes-tu sur la place du club dans cette Ligue 2 BKT ?
« Avec le recul, je sais qu’il ne faut pas se prendre la tête dès la huitième journée à parler de montée ou quoi que ce soit. On a pu le voir la saison dernière mais arriver à choper les 42 points, ce n’est pas facile et ça doit être notre premier objectif. Si on peut y être au mois de février, derrière ce n’est plus le même championnat dans nos têtes. Il faut avancer en toute humilité, gratter des points et on se rendra compte à 5 journées de la fin, que peut-être on sera dans les temps de passage. »
On imagine que tu prends du plaisir à avoir un peu plus de temps de jeu ?
« Ouais ça fait beaucoup de bien de jouer, j’ai pris mon mal en patience depuis le début de saison. Que ce soit à l’entraînement ou en match, je me donne toujours à fond. Le coach apprécie cet état d’esprit et je l’ai prévenu que je n’allais rien lâcher. Je me sers un peu de mes expériences passées, j’ai pris de la maturité, il y a cinq ans je n’aurai pas géré la situation de la même façon. Ça m’arrive de rater des choses mais dans tous les cas je me bats pour le club. »
On sent que cet état d’esprit est globalement présent dans le groupe…
« Oui le groupe vit très bien, il n’y a pas d’histoire ni de problème. Alors à l’entraînement il peut y avoir des petites frictions mais ça fait partie du football. Tout le monde est au taquet et personne ne lâche. On se pousse vers le haut tous ensemble et je pense que c’est ce qui va nous faire grandir. »
Comment on peut expliquer les derniers résultats en dents-de-scie ?
« Je ne suis pas certain que ce soit quelque chose qui s’explique plus que ça. Après à domicile on prend plus les choses en mains comme contre Guingamp. Malgré le résultat au Paris FC, je ne trouve pas qu’on rate totalement le match. On n’a pas réussi à convertir nos occasions et au haut-niveau, on le paie souvent cash. C’est assez rageant mais je pense que si on mène 0-2, ce n’est plus le même match. Samedi, il faudra mettre les mêmes ingrédients qu’en début de match face au PFC, on arrive à mettre beaucoup d’équipes en difficultés quand on presse assez haut. Physiquement, nous sommes tous prêts et c’est aussi grâce au travail des préparateurs physiques. »