Vous avez été absent un mois à cause d'une entorse au genou droit contractée au Parc des Princes le 14 février. Comment vous sentez-vous physiquement aujourd'hui ?
"Je suis revenu dans le groupe la semaine précédente le déplacement à Lorient(1). Rester aussi longtemps sans compétition n'est pas évident, surtout pour un grand gabarit comme le mien (1,90 m pour 87 kg). Il fallait relancer la machine et cela passe par le travail à l'entraînement. Le retour a été un peu compliqué au début, mais désormais, je suis en train de retrouver mes sensations tant sur le plan physique que technique".
Même s'il vous est arrivé un nouveau souci lors d'une séance récemment…
"Je me suis cassé la main gauche en tombant à un entraînement sur le synthétique deux jours avant de se rendre à Nantes. Heureusement, les médecins ont réalisé un superbe travail en me confectionnant une attelle qui me permet de jouer sans gêne".
Niveau blessure, vous avez mangé votre pain noir cette saison…
"Je dois reconnaître que j'ai connu pas mal de petits pépins sans oublier mon entorse de la cheville à Bordeaux(2). Maintenant, je ne peux pas y faire grand-chose, car à chaque fois, c'est à la suite de contacts avec des adversaires. La preuve que je suis difficile à marquer (rires)".
Avec sept attaquants pour trois places, la concurrence est vive au Stade Malherbe. De quelle manière vivez-vous cette situation ?
"La concurrence constitue une bonne chose. Après, personnellement, j'ai eu l'opportunité de beaucoup jouer. Malheureusement, mes blessures m'ont souvent freiné, mais je connais mes qualités. J'essaye de les montrer au quotidien au coach qui me fait confiance".
Avant-centre de formation avec Montpellier, vous avez élargi votre palette depuis votre signature à Caen en devenant soit un attaquant de soutien dans un 4-4-2 ou en évoluant sur une aile. Comment interprétez-vous cette évolution ?
"Même si je me sens à l'aise en pointe, le coach estime que je suis performant sur un côté. Je suis à son écoute. De toute façon, cette polyvalence est tout à mon honneur. Si je suis titulaire à cette place, c'est que j'ai affiché les qualités pour m'y imposer. Maintenant, les deux postes sont différents. Sur un côté, les courses sont beaucoup plus longues et le travail défensif est plus important".
Avec neuf équipes regroupées en six points de la 10e à la 18e place, le classement n'a, peut-être, jamais été aussi serré dans le bas de tableau…
"Nous avons effectué un excellent début de deuxième partie de championnat. Personne ne nous aurait imaginés dans cette position-là après 32 journées. Toutefois, il ne faut pas s'enflammer. La lutte pour le maintien va être dure jusqu'au bout, mais il ne faut pas gâcher tous les efforts que nous avons accomplis. Nous possédons les armes et le mental pour nous sauver".
Ce déplacement à Montpellier, votre club formateur, résonne forcément comme un rendez-vous particulier pour vous…
"D'autant plus que c'est la première fois que je vais y retourner dans la peau d'un adversaire. C'est un plaisir de retrouver des amis et un stade que je connais bien. J'ai encore des contacts avec de nombreux joueurs comme Abdelhamid El Kaoutari, Karim Aït-Fana et Bryan Dabo que j'ai côtoyés au centre de formation. A une ou deux années près, nous sommes de la même génération. C'est vrai que je suis parti un peu déçu, car j'estime que l'on ne m'a pas assez fait confiance. Ce match sera, donc, pour moi une occasion de prouver que j'avais les moyens de m'imposer là-bas. Je suis animé d'un petit sentiment de revanche".
Malgré tout, avec Montpellier, vous avez connu des grands moments en remportant, notamment, des titres…
"J'ai connu une montée en Ligue 1, une aventure en coupe d'Europe et j'ai été sacré champion de France de L1 en 2012(3). Une de mes plus grandes fiertés, c'est également la Gambardella remportée en 2009 en finissant meilleur buteur de la coupe avec neuf réalisations bien que j'ai manqué la finale à cause d'une fracture de la cheville deux jours auparavant".
Face à votre ancien club, à quel type de confrontation vous attendez-vous ?
"Je m'attends à un match agréable, car Montpellier n'est pas une équipe qui ferme le jeu. Il y aura des espaces. Nous avons un coup à jouer, même si c'est un collectif d'un autre calibre par rapport, par exemple, à celui de Nantes contre lequel nous nous sommes imposés la dernière fois".
• L1. J33 - Montpellier - SM Caen, dimanche 19 avril à 17 heures au stade de La Mosson.
(1)Ne souhaitant prendre aucun risque sur le synthétique du Moustoir, Patrice Garande avait laissé Fodé Koïta à la maison avant de le faire rentrer 22' contre Metz, de le titulariser face à Nantes, sortant au bout de 58'. Il n'est pas rentré contre Monaco.
(2)Lors de la 10e journée, le 18 octobre, à la suite d'un tacle par derrière d'André Poko.
(3)Membre de l'effectif (quatre matches joués, 27' de temps de jeu), Fodé Koïta avait été prêté au mercato à Lens en L2.
Fodé koïta
1 563'.
25 matches dont 18 comme titulaires (17 en L1).
3 buts, 1 passe décisive.
1 avertissement.