J4. Malherbe ne veut pas déroger à sa réputation

Bête noire de l'OL à d'Ornano, le club normand qui reste sur trois victoires consécutives à domicile aux dépens des Gones aspire à confirmer cet incroyable statut. Cependant, dans les rangs caennais, la méfiance est de rigueur face à une formation lyonnaise qui, même si elle n'a pas réalisé un début de championnat extraordinaire, possède l'un des plus beaux potentiels de Ligue 1.
Ayant évolué pendant 11 saisons à Lyon, Rémy Vercoutre va retrouver son ancien club auquel il avait causé beaucoup de torts en mai dernier.
Ayant évolué pendant 11 saisons à Lyon, Rémy Vercoutre va retrouver son ancien club auquel il avait causé beaucoup de torts en mai dernier.

Certains appelleront ça le charme du football. Candidat régulier au maintien, le Stade Malherbe a, pourtant, pris la bonne habitude, sur ses terres, de dominer l'Olympique Lyonnais, quasiment abonné au podium depuis bientôt 20 ans. Devant ces statistiques impressionnantes (9V-2N-3D) entre deux équipes aux objectifs diamétralement opposés, difficile de trouver des explications rationnelles.

"Un contexte complètement différent"

"Tout ce que je souhaite, c'est que ça se répète samedi", plaisante Patrice Garande qui n'entend pas, pour autant, se servir dans la préparation de cette affiche de cette historique positif, y compris du succès en mai scellant presque définitivement, à l'époque, le maintien du club du président Jean-François Fortin en Ligue 1. "Ce n'est parce que nous avons gagné 3-0 la saison passée que cela va automatiquement recommencer".

"Le contexte est complètement différent et je ne peux pas préparer un match sans en évoquer les données psychologiques", prévient le coach du SMC pour qui, toutefois, la dernière victoire acquise au détriment de l'OL constitue "une référence au niveau de l'investissement et de la qualité du jeu proposée". "Si nous voulons de nouveau nous imposer, une chose est sûre, il faudra reproduire, au minimum, une prestation identique".

Retenir la leçon de Nice

Bien que les Gones viennent de concéder un revers chez eux contre Rennes et ne comptent que quatre unités après trois rencontres, le technicien caennais ne sous-estime pas son futur adversaire. Bien au contraire. "La situation des Lyonnais n'est pas aussi catastrophique que la presse veut bien la présenter. Les observateurs sont un peu sévères avec eux. Comme de nombreuses équipes, ils sont encore à la recherche d'un équilibre".

"La situation des Lyonnais n'est pas aussi catastrophique"

Lors de l'exercice précédent, avant de se réveiller en septembre pour finalement grimper sur la deuxième marche du podium en disputant le titre jusque dans les ultimes journées, les hommes d'Hubert Fournier avaient déjà connu une entame difficile. Reste à savoir si cette mise en route poussive va se poursuivre jusqu'à la fin du mois d'août à l'image de l'été 2014 (3/12 points).

Dans un stade d'Ornano à guichets fermés, les supporters "Bleu et Rouge" signeraient des deux mains pour un scénario similaire qui serait synonyme de troisième succès en quatre sorties pour leurs protégés. Pour renouer avec les trois points, les partenaires de Julien Féret devront avoir retenu la leçon de leur faux pas à Nice où ils ont mordu la poussière pour la première fois de la saison.

Apporter plus de soutien au secteur offensif

"Il faudra que notre bloc soit positionné plus haut et que nous avancions en permanence sur le porteur. Si nous laissons l'OL jouer son football, nous nous retrouverons forcément en difficulté. Nous ne pouvons pas partir avec seulement l'idée de défendre contre ce style d'équipe", analyse Patrice Garande qui pourrait s'appuyer sur un onze de départ identique à celui aligné à l'Allianz Riviera. "Il faut leur poser des problèmes et nous avons les moyens de les perturber".

"Nous n'avons rien à perdre. Il faut se lâcher"

Pour atteindre cet objectif, les Normands devront se montrer plus performants dans la récupération du ballon, mais "surtout dans son utilisation". "Offensivement, nous pouvons beaucoup mieux faire en proposant un bloc plus compact. Ce n'est pas que de la faute des attaquants", indique l'entraîneur caennais qui en appelle à une responsabilité collective.

"Si défensivement, nous nous sentons costauds, c'est parce que les attaquants consentent énormément d'efforts. En retour, il faut que nos arrières apportent plus de soutien avec, notamment, une relance vers l'avant". "Dans ces matches-là, nous n'avons rien à perdre", répète le patron technique du SMC. "Si Lyon bat le Stade Malherbe, tout le monde trouvera ça normal. C'est pourquoi nous devons nous lâcher et continuer à travailler". A bon entendeur.

• L1. J4 - SM Caen / Lyon, samedi 29 août à 17 heures au stade Michel-d'Ornano.

Arbitrage de M. Nicolas Rainville.

  • Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Chaker Alhadhur, Florian Le Joncour, Damien Da Silva, Syam Ben Youssef - Nicolas Seube, Jordan Adéoti, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Julien Féret (cap), Jordan Nkololo, Vincent Bessat - Lenny Nangis, Jeff Louis, Andy Delort, Hervé Bazile.
  • Le group lyonnais : Anthony Lopes (g), Mathieu Gorgelin (g) - Rafael, Christophe Jallet, Mapou Yanga-Mbiwa, Samuel Umtiti, Milan Bisevac, Jérémy Morel - Maxime Gonalons (cap), Jordan Ferri, Corentin Tolisso, Arnold Mvuemba, Steed Malbranque, Mathieu Valbuena - Aldo Kalulu, Claudio Beavue, Nabil Fekir, Maxwel Cornet.
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